Objectif 100 000 réservistes !
A l’approche de la LPM 2024-2030, le ministre des Armées a présidé le 21 novembre 2022 un groupe de travail sur les réserves. L’objectif : trouver des solutions pour améliorer l’employabilité et l’accompagnement des réservistes.
« Notre objectif est d’avoir un militaire de réserve pour deux militaires d’active. Autrement dit, 100 000 réservistes pour une armée d’active de 200 000 hommes », a déclaré Sébastien Lecornu.
Extrait interview au Figaro
Dans une interview accordée au journal Le Figaro (4 septembre 2022), le ministre des Armées donne sa vision concernant l’avenir de la réserve en France. A la question « Comment doubler le nombre de réservistes ? », le ministre des Armées répond : « Nous avons aujourd’hui 40.000 réservistes qui ne sont d’ailleurs pas toujours suffisamment bien utilisés. Nous menons actuellement une réflexion profonde d’organisation. En cas de menace hybride ou de crise, les réserves peuvent jouer un rôle majeur pour permettre aux armées de monter en puissance, y compris en suppléant les militaires d’active appelés à d’autres tâches.
Il faut bien identifier nos besoins. Par exemple, le service de santé des armées (SSA) soutient la condition opérationnelle de nos soldats, mais il a aussi été mobilisé au moment des attentats ou durant la crise du Covid. Démultiplier les réserves au sein du SSA est une priorité. Je vais lancer un appel aux forces médicales civiles et proposer une nouvelle génération de contrat d’engagement dans la réserve.
Pour augmenter le nombre de réservistes, il faut aussi réfléchir aux critères d’admissibilité physique ou de santé. Certains concitoyens sont refusés pour leur poids ou leur âge: or ils peuvent être détenteurs d’une compétence cyber, par exemple, essentielle!
Je lance enfin un appel aux employeurs pour les appeler à la bienveillance avec leurs salariés réservistes. Je consulterai bientôt le patronat et les syndicats. La disponibilité octroyée aux réservistes par l’employeur pourrait par exemple s’apprécier en fonction du contexte de crise.
Enfin, il faut plus de proximité avec une «territorialisation» de ces réserves, notamment dans les départements sans unité militaire d’active.
Une fois ces questions posées, et en fonction des choix budgétaires, il faudra se poser la question d’aller au-delà du doublement de l’effectif global. »
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