L’édito du Président

Portrait du LCL (R) Philippe Ribatto, président de l'UNOR. © DR

Mes chers camarades,

Au moment de la rédaction de ces lignes, le ministre des Armées, M. Sébastien Lecornu, a été maintenu dans ses fonctions qui se sont vues élargies aux Anciens combattants. Nous lui adressons nos sincères félicitation !

Nous réaffirmons soutenir sans relâche l’axe du chef des Armées, celui du doublement des effectifs de la réserve opérationnelle d’ici 2030, ce qui permettra de constituer un véritable réservoir de forces pour répondre au contexte géostratégique, tout en consolidant la cohésion nationale pour renforcer la résilience du pays.

Le présent numéro d’Armée & Défense est centré sur la mission des réservistes opérationnels qui ont contribué au succès des Jeux Olympiques et Paralympique de Paris 2024. Avec environ 15 000 militaires déployés en France, l’opération Sentinelle JOP 2024 a rempli pleinement la mission qui lui avait été assignée. S’appuyant sur leurs capacités et savoir-faire spécifiques, les armées – au cœur desquelles des centaines de réservistes – ont relevé ce grand défi.

Par ailleurs, les présidents des régions-UNOR ont largement participé au sondage sur l’évolution de la condition du réserviste opérationnel (militaire du rang, sous-officier ou officier) en reprenant les fondamentaux du statut du réserviste. Ceux-ci avaient été défendus par l’UNOR, dans la préparation de la LPM 2024-2030, à travers ses participations reconnues au sein du groupe de travail (GT) initié par le ministre des Armées. Chers camarades, je vous remercie vivement pour vos remontées d’informations.

Actuellement, l’heure est à la consolidation et la hiérarchisation de vos apports thématiques sur l’évolution de la condition du réserviste, à partir desquels un document de synthèse sous la forme d’un Livre Blanc sera largement diffusé. Nous en parlerons lors de la réunion semestrielle des présidents de Régions.

Loin d’évoquer les conclusions du rapport de la Cour des comptes sur le SNU (sujet non militaire), j’ai le plaisir de vous annoncer le renforcement des représentants UNOR dans les cinq implantations (Lyon, Brest, Bordeaux, La Réunion et Paris) de la Commission Armées Jeunesse (CAJ).

En juillet, j’ai visité les équipes françaises engagées dans la 106e édition de la Marche de Nimègue. Cette année voyait la première participation de l’École de l’air et de l’espace avec une équipe composée de seize jeunes aviateurs. Sur les quatre derniers kilomètres de la Marche, l’ensemble des équipes des forces armées françaises a défilé – tel un seul homme – jusqu’à la ligne d’arrivée, alors que le président de l’UNOR était invité d’honneur en tribune officielle.

Dans le cadre des activités à l’international, notons également l’implication particulière de l’ANORAAE qui a organisé à l’attention des jeunes officiers de réserve, un voyage d’études à Bruxelles (UE et OTAN).

Enfin, l’édition 2024 des Journées nationales du réserviste (JNR) se déroulent du 12 octobre au 12 novembre.

Des événements sont organisés dans la France entière pour mettre à l’honneur les réservistes opérationnels et citoyens des armées, de la gendarmerie nationale et la police nationale, dont le commandement des réserves poursuit son objectif de 30 000 réservistes en 2030, malgré une récente pause budgétaire.

Dans ce contexte d’activités grandissantes des réserves, renforçons notre présence sur le terrain, essentielle à notre indispensable visibilité. Restons le repère que nous sommes devenus, et relevons les défis de notre double appartenance civile et militaire !

Vive la France !

Lieutenant-colonel (R) Philippe Ribatto
Président national de l’UNOR

Les précédents messages du président de l’UNOR

  • Juin 2024

Chers présidents des régions UNOR,
chers présidents des associations nationales et locales,
mes chers camarades,

D’élections en élections, nous avons le sentiment que le rythme de la France s’accélère, et je dois rappeler que l’UNOR est areligieuse et apolitique. Chacun d’entre nous est fier de son esprit d’engagement, la France est notre parti pris.

Nous étions confortablement assis sur les dividendes de la paix, que nous pensions devoir durer longtemps. Or, ce temps est révolu, car la guerre en Ukraine remonte à plus de deux ans et le conflit palestinien dure depuis le 7 octobre dernier. L’esprit d’engagement de défense est très sollicité.

Au moment de rédiger cet éditorial, toutes les positions sont figées, et la période de « réserve électorale » vient d’obliger le report de la cérémonie de signature de la convention de partenariat en soutien au développement de la réserve opérationnelle, entre le gouverneur militaire de Paris et le secrétaire général de la Garde nationale. Ce dernier, le général de division Louis-Mathieu Gaspari, au moment de quitter son poste, propose une conférence devant les adhérents de l‘AOR de Paris, sur le bilan de ses actions depuis deux ans, ainsi que sur les projets d’avenir qu’il confiera à son successeur. Nous l’en remercions particulièrement !

Sur sa notoriété, l’UNOR a été choisie pour répondre en partie à la demande de la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), une des directions du ministère de la Justice, relayée par le général Frédéric Barbry, chef de la division cohésion nationale de l’État-major des armées, notre interlocuteur naturel.

Dans les pages qui suivent, vous lirez les principales missions de la PJJ chargée de l’organisation de la justice des mineurs.

Elle assure le suivi d’environ 150 000 jeunes chaque année. Je remercie le capitaine (H) Christian Schmitt, président de l’AOR Saintes/Cognac, vice-président régional et élu point de contact à la dernière AG, pour son volontariat constructif.

Dans vos communes, départements et régions, le nouveau 1er vice-président national de l’UNOR, le lieutenant-colonel (H) Stéphane De Pauw, sera à vos côtés, dans vos évènements comme dans les cérémonies, afin d’encourager les jeunes générations à assurer la relève.

Je suis très confiant sur l’atteinte de cet objectif national, et espère que vous apprécierez le dynamisme de son intervention écrite dans ce numéro. Il réfléchira avec vous à la restructuration de nos associations, acteurs devenus indispensables dans le paysage de la défense de demain.

Cet été, les préparations militaires feront le plein, à vous de participer à leurs côtés aux émissions télévisuelles pour mettre en avant l’engagement de ces jeunes dans la famille de la réserve.

Nous avons à nous réjouir de notre avenir.

L’UNOR est à l’écoute de vos propositions comme de celles de l’ensemble de nos concitoyens et de la gouvernance du ministère des Armées qui, une fois les élections passées, continuera d’apprécier le rôle des associations de réservistes. Nous constituons une aide au recrutement sur laquelle ils savent compter.

Le ministre des Armées nous a invité pour la deuxième année consécutive à l’hommage qu’il a rendu à l’action des réservistes, dans la cour d’Honneur des Invalides, puis à l’Hôtel de Brienne, le 3 juillet dernier.

Nous optimisons notre organisation, afin d’accentuer notre indispensable visibilité. En interne, nous soutenons sans relâche l’axe du chef des armées, celui du doublement des effectifs de la réserve opérationnelle d’ici à 2030. Renforçons nos présences sur le terrain, restons le repère que nous sommes devenus et relevons ensemble les défis de notre double appartenance civile et militaire !

Vive la France !

 

  • Janvier 2024

Chers camarades,

2024-2030, le grand doublement des réserves opérationnelles tous grades confondus, des armées et services du MINARM !

Le défi est de passer de 40 000 à 80 000 signatures d’engagement à servir dans la réserve (ESR) en 2030, dans l’objectif d’atteindre 100 000 en 2035, pour répondre à la demande du chef des armées.

Des publicités institutionnelles vont apparaitre dans notre quotidien pour solliciter les recrutements des Ab Initio.

Il est indéniable que, depuis 2015, il existe un fort désir d’engagement de la part de la jeunesse pour être utile à son pays, et concrétisé par les signatures d’ESR.

Nous le savons, le principal défi qui s’impose à nous est moins celui du recrutement que celui de la fidélisation, ou comment savoir conserver les nouvelles recrues lors du renouvellement du premier ESR.

Les années précédentes ont vu plus de 30% de non-renouvellement. Pourquoi une jeunesse motivée par un engagement volontaire concrétisé par la signature d’un premier ESR, refuse de poursuivre cet engagement ?

Face à cette incompréhension, devons-nous conclure à une évaporation de son patriotisme ou bien à des conditions d’accueil et d’emploi des volontaires à améliorer ?

Loin de la solde ou des honneurs, les moteurs de nos engagements résident dans nos forces morales, dans lesquelles, il y a le mot valeurs.

Une bonne formation adaptée, les critères de leur évaluation, les délais de leur rémunération, leur protection sociale et prévoyance ou encore un parcours de carrière leur ont-ils été bien expliqués et respectés ?

Je vous l’annonçais dans mon éditorial précédent, le Conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM) doit réapparaitre en 2024, après une absence remarquée depuis juin 2021. En août 2023, tous les membres ont été nommés et les noms publiés au Journal Officiel.

Une première réunion devrait se tenir courant avril 2024. Le sujet de la fidélisation de ces volontaires qui rejoignent les forces de réserves sera à l’ordre du jour.

Par ailleurs, la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale a lancé récemment une mission d’information sur le « rôle de l’éducation et de la culture dans la Défense nationale », dont les travaux en ligne*.

Afin d’associer pleinement les citoyens à leur réflexion, les rapporteurs de la mission d’information ont décidé de mener une consultation citoyenne.

Cette initiative permet de consulter directement les Français sur leur perception du rôle de l’éducation dans la Défense nationale, en les interrogeant notamment sur leur rapport à l’éducation à la défense, à la journée défense et citoyenneté (JDC) ou encore au service national universel (SNU). Cette consultation s’adressait à l’ensemble des citoyens, des adhérents de l’ensemble des associations locales et nationales, et notamment aux élèves, aux étudiants, aux professeurs.

La consultation était ouverte jusqu’au 25 mars sur le site de l’Assemblée nationale, avec une participation anonyme.

L’UNOR l’a relayé sur son site internet et dans le « Lien du réserviste ».

Lors de notre Assemblée générale annuelle du samedi 6 avril, nous avons accueilli favorablement la demande d’adhésion à l’Union, de l’Association nationale des cheminots réservistes (ANCR). Cette jeune association a vu le jour après la participation des réservistes salariés de la SNCF, au défilé du 14 Juillet dernier.

Enfin, l’AG a été l’occasion de remercier vivement nos amis Yves Dalmasie, Jean Giacomazzo, Jean-Louis Hemmer, et Yves Thoor, pour leurs actions au profit de l’organisation et du rayonnement de l’UNOR et de l’ASUNOR, au moment où ils ont quitté leurs fonctions.

Reposant sur la solidité des engagements des plus anciens et sur ceux des plus jeunes qui ont accepté la responsabilité d’une présidence d’association, qu’ils soient honoraires, réservistes citoyens ou opérationnels, je sais l’UNOR bien armée pour démarrer l’année zéro du doublement des réserves opérationnelles.

Ainsi l’Union pourra voir ses effectifs croître partout en France, au sein des associations territoriales, actives grâce à la motivation dont vous faites preuve.

Sachons ensemble renforcer la famille de la Défense qui est la nôtre !

* assemblee-nationale.fr et également via unor-reserves.fr

  • Septembre 2023

Chers camarades,

Du 14 octobre au 14 novembre se sont tenues les Journées nationales des réservistes (JNR), sur le thème « Réservistes : s’engager au service du collectif ». Des conférences, des expositions, des cérémonies ou des activités sportives ont eu lieu dans tous les départements de France et ont créé l’occasion pour le public de venir à la rencontre des réservistes. Ils ont pu échanger sur les missions et les engagements des réservistes, au sein de l’institution.

Ces JNR sont prévues par la Garde nationale dont l’une des missions est de signer des conventions de partenariat avec des personnes morales, employeurs public ou privé.

Celles-ci permettent à leurs salariés réservistes de s’engager beaucoup plus facilement, dans de bien meilleures conditions au profit des forces armées ou des forces de sécurité intérieure.

En entreprise, dans le milieu universitaire, les réservistes portent les valeurs d’engagement et de bien commun dont ils sont les ambassadeurs, favorisant ainsi la cohésion nationale.

Il est indéniable que, depuis 2015, il existe un fort désir d’engagement de la Jeunesse pour être utile à son pays, et concrétisé par les signatures d’engagement à servir dans la réserve opérationnelle. On constate que depuis 2022, les employeurs accompagnent de manière citoyenne, leurs salariés qui s’engagent dans les réserves opérationnelles. La Garde nationale signe environ 120 conventions annuelles. En 2023, il y a eu plus de 150 signatures, soit une progression de 25%, ce déterminant fort mérite d’être analysé à l’aune de la situation internationale et nationale.

Lorsque la personne morale incarnée par le chef d’entreprise, croit en la valeur de l’engagement, la véhicule, la valorise, les salariés emboitent le pas. Lorsque les managers s’engagent, leur exemple est suivi, pouvant conduire au doublement des « salariés réservistes » en quelques années, dans certaines entreprises.

Loin de la solde ou des honneurs, les moteurs de nos engagements résident dans nos Forces morales, dans lesquelles, il y a le mot « valeurs ». Nous pouvons remercier l’EMA pour la création d’une division Forces morales, sans hésitation, mais avec confiance ; elles sont précieuses au combat, comme dans la société civile, c’est la faculté d’écouter la raison, même au plus fort des passions, c’est l’importance donnée à la morale de la force, de l’action, la liberté du soldat, la fraternité d’arme. Il n’y de grand succès que de succès collectif.

Former quelqu’un à l’attention envers chacun y compris les plus modestes, tout le monde peut agir et faire la différence, former à donner l’exemple, former à décider et à assumer les décisions, c’est l’objectif de la création de l’Académie de défense militaire (ACADEM), inaugurée en novembre.

L’ACADEM, est le regroupement d’organismes publics de formation continue dans le domaine de la défense et de la stratégie.

Les commissions consultatives des réserves opérationnelles (CCRO) ont également eu lieu en novembre dernier dans les armées et services. Leur création correspond à la nécessité de dialogue, au besoin d’informer les réservistes des évolutions ayant une incidence sur leur engagement, et enfin de répondre aux questions d’ordre général.

Bien souvent les questions administratives occupent les débats : téléactivité, logement, ordre de mission, honorariat, cercle mess, habillement, formation, nouvelle limite d’âge, notation, avancement, décorations.

En 2024, le Conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM) doit réapparaitre, après une absence remarquée depuis juin 2021. En août 2023, tous les membres ont été nommés au JO. Sous la houlette du secrétaire général de la Garde nationale, seront conservés un effectif de 40 membres, et ses deux formations : une plénière et une restreinte. Résolument engagés et impliqués, nous attendons une première réunion.

Enfin, je remercie particulièrement le capitaine Yves Dalmasie pour ses longues années de travail comme comptable de l’UNOR et le lieutenant-colonel Jean Giacomazzo, qui a œuvré six années comme délégué général de l’Union. Leurs apports ont été très précieux, et déterminant lors du Centenaire.

En qualité d’aviateur, et comme président inter-armées de l’UNOR, j’utiliserai une expression de marin, pour souhaiter à nos deux « Terriens », « bon vent », pour leur retraite bien méritée.

Je salue le travail et le dévouement de Jean-Louis Hemmer, notre contrôleur aux comptes que je remercie, et Yves Thoor, président de l’Asunor, qui quittent leurs fonctions bénévoles, respectivement au 31 décembre et au 31 mars prochains.

Je connais le sérieux de votre engagement que je sais total et résolu, et vous présente mes meilleurs vœux de santé et de réussites pour 2024, à partager avec vos proches et nos camarades réservistes dans toutes les régions de France.

Que tout au long de cette nouvelle année, nous restions déterminés et motivés à renforcer cette famille de la Défense qui est la nôtre !

  • Juillet 2023

Chers camarades,

Nous revenons de la pause estivale pendant laquelle la cause des réserves a avancé, tant par sa reconnaissance que par sa place dans la LPM.

En effet, le 5 juillet dernier, le ministre des Armées, a organisé une prise d’armes, dans la cour d‘honneur des Invalides, pour rendre hommage à l’ensemble des réservistes, quel que soit leur catégorie, appartenance et fonction.

En complément, les associations ont été conviées à la réception qui a suivi à l’Hôtel de Brienne, ou encore le 13 juillet pour certaines d’entre elles. Nous en sommes encore reconnaissants, pas seulement pour l’accueil des Instituions dans ces lieux historiques, mais pour l’expression renouvelée de cette reconnaissance nationale envers ses concitoyens volontaires qui intègrent la communauté de ceux qui nous défendent, au service de la communauté nationale, la seule que nous connaissons.

Cette reconnaissance collective met en valeur la profondeur des engagements patriotiques et civiques de ces Français si particuliers issus de la société civile. Ils prennent leurs sources dans l’amour de la patrie, le vivre en paix de nos concitoyens, et le réel attachement aux institutions de la France.

L’action de certains d’entre nous leur apporte un témoignage vivant, puisque la réserve est appelée en complément en Afrique, reconnaissance de leur niveau et de leur apport !

Le chef de l’État a souhaité le doublement du volume des réserves en 2030, pour atteindre le ratio d’un réserviste pour deux militaires d’active en 2035. La Loi de programmation militaire publiée cet été, agrandit et intègre une place plus grande de la réserve dans l’active par la révision de la doctrine d’emploi, le renfort des traditions communes et la création de parcours professionnels lisibles basés sur une offre de formation riche et transposable dans le monde civil. Enfin, la limite d’âge reculée, permettra que nos ainés continuent à transmette la richesse de leurs expériences.

L’UNOR est aussi l’union des organisations de réservistes, sans aspect catégoriel de grades, d’armes ou d’appartenance. Bon nombre d’entre vous ont profité de l’été pour nous rejoindre, je les en félicite. Bienvenue chez vous.

Aucun « citoyen deux fois » ne peut ignorer qu’il est attendu à l’UNOR. Notre ADN est celui d’avoir fait un choix identique en devenant « citoyen deux fois » en plus de nos métiers civils, pour donner du temps, pour servir la France, en rejoignant ceux qui nous défendent.

Souvent répétée durant l’année du centenaire de l’UNOR 1922-2022, la Grande Guerre, à travers la figure de l’officier de réserve, a accéléré le processus d’intégration politique et sociale des militaires de réserve à la République et à la nation en armes.

Dans cet éditorial de rentrée, je ne veux pas oublier les réservistes citoyens de défense et de sécurité, qui sont très présents dans les AOR de l’UNOR. Souvent complémentaires de l’opérationnel, ils se voient attribuer essentiellement des missions de rayonnement, et constituent de solides interfaces civilo-militaires, reconnues.

Dans le plan de mission 2023 du CGA, il est prévu une mission d’évaluation de la réserve citoyenne.

En juin, j’ai rencontré une délégation, au sein de la Garde nationale, pour évoquer la place prise par la réserve citoyenne au sein de notre UNOR. Nous avions créé un panel d’adhérents intéressés et en responsabilité dans les AOR, et imaginé trois questions. Les réponses ont été débattues, puis transmises et hautement appréciées, je tiens à en remercier tous ceux qui se sont investis.

Enfin, le Conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM) sera remis en place. D’ailleurs, le groupe de travail ministériel sur l’avenir des réserves opérationnelles, pouvait relever du CSRM, non renouvelé depuis 18 mois. En août, douze nouveaux membres ont été nommés au Journal Officiel. Sous la houlette du secrétaire général de la Garde Nationale, seront conservés un effectif de 40 membres, et ses deux formations : une plénière et une restreinte. Nous attendons une ou deux réunions avant la fin de l’année.

Octobre est le mois des Journées nationales des réserves (JNR) qui débuteront le 14 jusqu’au 14 novembre. Elles seront clôturées par le ravivage de la Flamme sous l’Arc de triomphe.

Dès le lendemain, le 15 novembre, se dérouleront les rencontres de la Garde nationale

à la Bibliothèque nationale de France. Nous participerons à ces deux moments forts et continuerons à recruter nos jeunes camarades : je demande que vous y soyez tout particulièrement nombreux.

Pour conclure, je voudrais citer dans cette rentrée, l’initiative de solidarité de l’ASUNOR qui pense à rénover les couleurs de nos drapeaux et récompenser ceux qui les portent. Merci pour le bien de tous !

Les décisions et affectations se suivent, les réservistes restent dans leurs missions, sur le terrain, alors continuez d’être les ambassadeurs avec tact, de nos engagements ! Au plus haut niveau, nous renforçons mutuellement les liens entre la Garde nationale et notre belle UNOR.

Rester déterminés et motivés comme je vous connais, et renforçons cette famille de la Défense qui est la nôtre. Cet éditorial me permet de vous remercier pour votre engagement que je sais total et résolu.

À vos drapeaux pour une rentrée dynamique et active, à chacun d’entre vous.

  • Avril 2023

Chers camarades,

Le premier semestre 2023 se termine au moment où nous clôturons ce numéro d’Armée & Défense consacré au futur de la réserve opérationnelle, dont le Chef des armées demande le doublement des effectifs.

L’examen du projet de Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, après deux semaines d’examen, le 7 juin 2023, à 408 voix pour et 87 contre.

Après la saisine du Conseil constitutionnel, pour une étude d’impact imprécise, cette LPM s’est enrichie au cours des débats et de l’étude des amendements parlementaires. Elle prévoit 413,3 Mds € de dépenses pour la Défense (+40% par rapport à la précédente LPM) d’ici à 2030 dont 230 millions annuels seront dédiés au budget de la réserve. Si le Sénat adopte ce projet de Loi, le vote définitif pourrait se dérouler avant le 14 Juillet.

L’UNOR est intervenue plus d’une dizaine de fois, a adressé des dizaines de contributions au Groupe de travail sur l’avenir des réserves opérationnelles, en amont du passage de la LPM devant le Parlement.

Nous constatons qu’aucune des 129 propositions initiales ne traitaient, dans le volet des ressources humaines, du régime des réserves opérationnelles (RO1) comme la protection sociale, l’honorariat au grade supérieur et l’ouverture de droits à la retraite. Le Conseil d’État a quant à lui, estimé que le régime de la réserve opérationnelle pourrait être amélioré dans le cadre de négociations collectives.

Sans ambiguïté, si l’on veut faciliter le doublement des effectifs, il faudrait pouvoir s’appuyer sur les actuels RO1 (ROS, Ab initio, anciens d’active, et anciens du contingent) qui pourraient promouvoir leur participation à la réserve militaire.

Ceux-ci devront être pleinement convaincus de la bonne gestion RH dont ils bénéficient. Aujourd’hui, cette protection sociale n’est pas satisfaisante du fait des lourdeurs de mise en œuvre et des délais et montant des règlements, puisqu’il peut subsister un reste à charge non pris en compte par l’assurance maladie. Cette situation oblige donc les personnels servant au titre de la réserve opérationnelle à souscrire, à leurs frais, un contrat d’assurance spéciale.

Au moment du bouclage de ce numéro que vous avez entre les mains, la promulgation d’un nouveau décret qui redonne naissance à un CSRM, suspendu depuis 2021, est toujours très attendue. Il s’agit du lieu concret de consultation et de réflexion privilégié des réservistes.

Les nouveaux membres désignés de ce Comité devront établir un audit de situation de la protection sociale des réservistes, comme un de ses Groupes de travail l’avait fait par le passé, et proposer de mettre fin aux dysfonctionnements.

Évoquons aussi cette forme de reconnaissance des RO1, arrivant en âge limite d’emploi : l’honorariat au grade supérieur en relation avec un engagement « hors normes » durant les années de service effectuées pour honorer ce contrat d’engagement qu’est l’ESR (décret n° 2019-1009 du 30/09/2019 relatif à la valorisation des activités des réservistes militaires).

Aujourd’hui, cette forme de reconnaissance n’a jamais vu le jour par défaut de publication des textes réglementaires, alors que des réservistes méritants sont eux reconnus. Sans demande de formalisation d’un « rattrapage », les militaires de réserve sont pénalisés par le simple manque des textes d’application. Pour récompenser hautement les RO1, paraitront-ils ? Sont-ils en cours de validation ?

Un audit précis et objectif du CSRM, pourrait concerner l’ouverture de droits à la retraite complémentaire pour les RO1, qui, tout le long de leurs activités sous ESR, cotisent au régime général.

Si l’employeur civil est le secteur public, il apparait souvent que les droits à la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) sont mis à jour avec retard. Les difficultés administratives pourraient dissuader les futurs réservistes opérationnels à s’engager, alors que l’on voudrait s’appuyer sur leurs témoignages pour doubler les effectifs.

La trop complexe et volumineuse quantité de documents à fournir, pour les droits à la retraite, en décourage beaucoup, surtout lorsque certaines explications font comprendre au demandeur qu’il n’a aucun droit, comme s’il avait versé des cotisations sans obtenir de droits ! Espérant que les points mis en exergue ci-dessus pourront être traités très prochainement !

Après vos nombreuses activités dans les régions et départements, je vous souhaite un bon repos estival, durant lequel je vous invite à parler, à être les ambassadeurs de la réserve opérationnelle dans votre entourage, afin de… donner « envie de l’UNOR !

  • Janvier 2023

Chers camarades,

Avec enthousiasme et ténacité, nous poursuivons nos activités en 2023, après les cérémonies et expositions en régions en 2022, et les travaux sollicités par les Institutions en 2022.

Au travers des commémorations du centenaire de l’UNOR, nous avons remis des milliers d’ouvrage de prestige, millésimé « 1922-2022, 100 ans d’engagement pour la France », et pris le temps de montrer nos valeurs, d’exposer la crédibilité de notre « Esprit d’engagement » civil, intergénérationnel, mais aussi opérationnel au service de la communauté de défense, et de promouvoir nos valeurs de solidarité, d’engagement, d’amour de la France et rayonnant auprès de nombreuses familles de Français.

Quelques jours après le colloque de clôture du centenaire, et dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM) 2024/2030, le cabinet du ministre des Armées, avec l’ensemble des parties concernées (armées, directions et services, parlementaires, partenaires sociaux, représentants des associations, réservistes, etc.), a organisé quatre séances de travail et 120 propositions sont actuellement en cours d’instruction au niveau ministériel.

Par la suite, un groupe de travail interarmées conduira la rédaction du plan « Réserves 2035 », pour définir les modalités de transformation des réserves militaires à l’horizon de 2030-2035. D’ici 2030, selon la volonté du président de la République de doubler le nombre de réservistes opérationnels, l’objectif sera d’atteindre le ratio d’un réserviste pour deux personnels d’active. L’objectif de cette réserve rénovée est d’apporter des compétences nouvelles, essentielles à l’engagement hybride dans les différents milieux et champs de compétences (notamment dans tout ce qui est lié au monde numérique).

Ainsi, pour renforcer la dimension territoriale de notre défense, sur l’ensemble du territoire national, de nouveaux formats d’unités pourraient voir le jour.

Enfin, le renfort de la réserve existe en cas de crise grave, la réserve opérationnelle de volontaires (RO1) sera complétée par la réserve opérationnelle de deuxième niveau (RO2), composée de tous les anciens militaires, qui constituent la réserve de disponibilité pendant les cinq années suivant leur départ de l’institution.

Une nouvelle souplesse dans la façon de les convoquer selon des besoins particuliers, est à l’étude, afin de ne pas gêner leur reconversion dans un nouveau métier.

La LPM devrait être débattue en première lecture à l’Assemblée nationale, en mai-juin 2023. Véritable force de complément, la réserve opérationnelle sera polyvalente dans ses missions afin de permettre aux armées une flexibilité accrue dans la réponse aux défis stratégiques auxquels la France est, et sera confrontée.

L’UNOR a soumis des propositions en faveur d’un nouveau concept d’emploi des militaires de réserves afin qu’ils soient pleinement intégrés dans l’exécution de l’ensemble des missions des armées, aux côtés et avec les unités d’active.

Dans la suite des groupes de travail initiés par Monsieur le ministre des Armées, quelques jours après le colloque de clôture du Centenaire, nous continuons à faire connaitre nos réflexions, nos propositions sur la base de ce qui nous vivons et espérons pour l’avenir des réserves opérationnelles. Nous observerons attentivement la place dont la réserve opérationnelle et sa transformation, bénéficieront dans la prochaine LPM.

Le Printemps arrive et avec lui, le retour des activités sur le terrain, les rallyes, le compétitions sportives, que vous êtes nombreux à attendre, alors je vous souhaite de belles activités et des recrutements de qualité pour enrichir et faire rayonner l’UNOR.

Je sais pouvoir compter sur votre engagement pour réussir notre rendez-vous avec les Français qui attendent une communauté de défense forte, face à un avenir incertain.

  • Novembre 2022

Pour un vrai statut du réserviste opérationnel

Nos chefs militaires ne cessent de le répéter. Notre pays doit se préparer à l’éventualité de « soutenir d’ici 2030 un engagement majeur ». La guerre à moins de quatre heures d’avion de Paris nous le rappelle tous les jours et nous presse de repenser le format des armées surtout l’emploi des réserves, seule force immédiatement opérationnelle en cas de conflit majeur pour soutenir, sur court préavis, le personnel d’active. Dans les deux conflits mondiaux, en Indochine, en Algérie, et dans les nombreuses opérations extérieures depuis près de 60 ans, les réservistes ont été plus que des « forces supplétives », des « intermittents du spectacle » ou encore des « bouche-trous », comme il arrive encore de l’entendre aujourd’hui. Ils ont parfois payé le prix du sang pour la Patrie.

Si le contexte a changé, la mission des réservistes, quels que soient leurs grades, armées, armes, subdivision d’arme reste la même : « continuer dans la Paix l’œuvre qu’ils ont accomplie pendant la guerre (…) apporter à la défense nationale une collaboration effective et permanente », selon les mots du premier président de l’UNOR, Raymond Poincaré.

En cas de conflit de haute intensité, le personnel d’active et la hiérarchie militaire doivent pouvoir s’appuyer sur les compétences multispectrales des réservistes. En doubler les effectifs comme l’a clairement annoncé le chef de l’État, les faire passer de 40 000 à 80 000, constitue à l’évidence une bonne nouvelle. Il reste maintenant à débloquer le budget nécessaire, à déterminer la manière dont ces recrues vont être formées (comment ? par qui ? dans quel délai ? dans quelles conditions ?) et la manière dont elles seront concrètement employées :  à quel poste ? pour quoi faire et pour quels effets ? Chaque jour ce sont entre 2 500 et 3 000 réservistes, de tous grades, qui sont mobilisés dont 500 dans des missions de sécurité comme l’opération Sentinelle notamment. Quelques dizaines sont mobilisés en opérations extérieures. Et demain ?

Pour préparer nos armées de demain et pour que la réserve soit une réelle force dans la force, il faut impérativement accorder un statut protecteur du réserviste militaire opérationnel, du recrutement à son départ. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui au mieux ne répondent pas ou plus aux sollicitations de leur unité et au pire, finissent par abandonner la réserve en raison des contingences quotidiennes. Le risque est en effet grand de voir le réserviste ne plus retrouver son poste de travail au retour d’une opération extérieure. Quand celle-ci dure trois, quatre mois, parfois six mois quand elle est à cheval sur deux années civiles, il doit (quand il est dans le secteur privé) partir avec un congé sans solde. Heureux est-il quand sa solde lui est versée après trois mois de présence sur le terrain. En attendant, la famille restée en France doit vivre et faire face aux échéances. Tout autant, dans le service courant, les délais de défraiement de la période de réserve sont trop longs. Même si l’immense majorité des réservistes s’engagent pour le drapeau et les valeurs qu’il représente, raccourcir les délais de paiement serait bienvenu.

Sécuriser le réserviste militaire opérationnel à travers un statut qui pose les bases juridiques de son emploi, de sa mobilisation, de sa formation, de son avancement, de ses récompenses contribuerait à fidéliser la ressource et peut-être à attirer d’autres compétences indispensables à la conduite des conflits futurs. L’objectif n’est pas de fixer un carcan mais plutôt de donner un cadre large et souple du champ du possible, ce que l’on appelle dans le jargon militaire les « limite gauche – limite droite ». Sécurité juridique et flexibilité opérationnelle doivent permettre aux employeurs de libérer leurs salariés et leurs fonctionnaires à l’instar de la mobilisation des pompiers volontaires qui, pendant l’été, ont été omniprésents sur le front des incendies. Ce qui est possible pour la sécurité civile doit l’être pour celle des intérêts vitaux de notre pays.

Augmenter le nombre de jours que le réserviste peut obtenir (huit au maximum actuellement) en plus de ses congés sur lesquels il pioche de manière quasi systématique pour exercer sa période militaire est une piste à creuser avec les représentants du patronat et la hiérarchie militaire. En contrepartie, les entreprises ne pourraient-elles pas se voir accorder un avantage supplémentaire (crédit d’impôt, allègement de l’impôt sur les sociétés… ?) pour avoir mis un(e) de leurs salarié(e)s à disposition de la Nation ?

Enfin, il serait opportun que l’institution militaire valorise les actions des réservistes opérationnels au sein de leurs unités respectives, les mette à l’honneur par exemple lors de la Fête nationale et reconnaissent leurs mérites d’être « citoyens deux fois », selon la formule de Winston Churchill. L’accès aux ordres nationaux, qui ferait partie intégrante de ce statut dont les contours restent à définir en pleine concertation, mériterait là aussi d’être élargi et valorisé. Ce sont autant de thèmes qui animeront les échanges au cours de la mission sur les réserves voulue par le ministre des Armées. Les réservistes et leurs associations y participeront avec entrain pour que ce statut réclamé par beaucoup puisse voir le jour. Car ce statut est conforme aux attentes du chef de l’État : « renforcer l’esprit de résilience, sa force morale et faire converger toutes ces forces vives, militaires comme civiles, pour la défense de notre souveraineté. »

  • Septembre 2022

Chers camarades,

En peu de temps, nous avons le sentiment que le monde s’accélère, que tout se précipite en emportant sans doute aussi une part de nous.

La guerre s’installe en Ukraine, aux portes de l’Union européenne, et nous commençons à voir les difficultés d’approvisionnement en vivres et en énergie, dont nous sommes tous dépendants de nos jours.

Au même moment, nous perdons sa Majesté la Reine Elisabeth II, témoin de la Seconde Guerre mondiale, du retour à la Paix et de la construction de l’Europe.

En même temps, le président de la République a demandé à ses chefs d’état-major de mettre en place le doublement de la réserve opérationnelle, dont il avait fait promesse lorsqu’il était candidat.

Je constate que le travail est assidu et les plans se construisent à grand pas.

Sur le terrain, grâce aux cérémonies du Centenaire qui jalonnent notre beau pays, je peux rencontrer des « Anciens » qui continuent à porter le drapeau, mais aussi des jeunes générations qui assurent la relève. Je suis très enthousiaste, et souhaite vous le communiquer.

Quant aux jeunes qui s’engagent dans la réserve, j’ai pu en rencontrer dans la Meuse, dans les Alpes, à Notre-Damede-Lorette… Cet été, les préparations militaires ont fait le plein et de nombreuses émissions télévisuelles ont mis en avant l’engagement de ces jeunes (et moins jeunes) dans la réserve. Nous avons donc à nous en réjouir.

Cependant du travail reste à accomplir. Récemment, un général de gendarmerie me signalait que le facteur limitant, pour lui, est la capacité à faire passer les visites médicales d’aptitude.

Par ailleurs, l’encadrement administratif pourrait faire défaut pour recruter en plus grand nombre. Nous mesurons les conséquences des décisions prises.

Nous étions confortablement assis sur les dividendes de la Paix, que nous pensions devoir durer longtemps. Or, ce temps est révolu.

Le combat en haute intensité est revenu au programme de nos armées, et nous, les réservistes devons faire le lien avec la société civile, afin que celle-ci le comprenne et le soutienne. En effet, dans ce cas de figure, il ne peut qu’y avoir des conséquences pour notre quotidien d’une part, et pour notre « insouciance » d’autre part.

Les représentants de l’État qui participent à nos commémorations du Centenaire apprécient le rôle des réservistes et de leurs associations, qu’ils considèrent comme une aide sur laquelle ils peuvent compter. Notre visibilité est donc indispensable.

Je tiens donc une fois de plus à vous remercier pour vos nombreuses actions entreprises partout en France et je vous donne rendez-vous à Paris le 17 novembre, à l’École militaire, pour clôturer ou presque, cette année du Centenaire.

Maintenant que cet anniversaire nous a permis de nous mobiliser, de nous retrouver à nouveau ensemble et d’avoir le soutien réitéré du Haut commandement et du ministre des Armées, il nous faut réfléchir à la restructuration de nos associations, être désormais plus efficients et indispensables dans le paysage de la Défense de demain.

Notre fin d’année revêtira un double objectif : celui de rédiger un Livre Blanc sur les Réserves, depuis leurs formations, sans oublier les délais de rémunérations et l’enveloppe de couverture sociale, jusqu’aux évolutions de grades ; et le second objectif, celui de mener une étude interne d’optimisation de notre organisation.

Dans l’attente de vous accueillir le 17 novembre, pour prendre part à nos travaux de réflexion, et lancer nos futures ambitions.

  • Juin 2022

Chers camarades,

Les activités du premier semestre de cette année ont débuté avec les cérémonies du centenaire de l’UNOR, et quelque fois même un peu avant la date historique du 22 mai !

L’implication et les efforts des Régions UNOR et de leurs AOR qui se sont investies dans les cérémonies du centenaire, renforcent l’Union. Fidèle à son principe « Servir », Armée & Défense leur dédiera plusieurs pages. Vous observerez que l’esprit d’engagement n’est pas une question d’âge mais la qualité de l’implication personnelle et la volonté d’aller de l’avant.

2022 est l’année de la relève, d’abord de ceux dont la santé leur a permis de surmonter les deux dernières années, et de renouer avec les projets associatifs, pédagogiques, mémoriels. Avec le Bureau national, je m’associe pleinement à la douleur des familles endeuillées ainsi qu’à celle de leurs associations. L’esprit de résilience, auquel s’est joint l’esprit de vigilance, permet cette relève des corps.

2022 est l’année de la relève, celle du rayonnement de nos valeurs et de notre implication patriotique. Car aucun de vous n’a « raccroché » sa motivation à travailler au service de la France et des Français, des armées, de l’UNOR afin de renforcer l’esprit de Défense. L’élan des bonnes volontés ne s’est pas tari car des demandes d’intégration à l’UNOR arrivent fréquemment au siège.

Depuis cinq ans, je vous demande un recrutement plus fort, plus intense, plus lisible et vous y travaillez dans les régions.

Les présidents des associations locales et nationales savent accueillir, c’est important, ils savent intéresser nos ab initio ce qui est essentiel. Cette relève ce sont vos nouveaux membres, et vous nous en parlerez à la prochaine assemblée générale, comme un cadeau au centenaire de l’UNOR : vous avez fait preuve de responsabilité individuelle et collective, je vous félicite.

2022 est l’année de la relève, celle de ces jeunes Français qui posent des questions à nos célébrations du centenaire. Nous nous rencontrons plus souvent : nous parlons de vos ambitions, de vos intentions. Certains sont inquiets et en recherche de repères ; l’UNOR est prête à vous aider et attend que vous lui disiez ce que vous en attendez.

L’attraction concrète que nous déployons, permet de diffuser notre esprit d’engagement sans retenue, par des activités soutenues, sans oublier la cohésion avec les familles :

Unir les associations impliquées au profit des réserves, en renforçant la volonté de servir.

Nouer des contacts plus étendus avec le commandement, les DMD, les élus.

Organiser des activités, faire adhérer les réservistes citoyens, les militaires des autres

grades, notamment ceux qui n’ont aucun tissu associatif. Ouvrons-leur notre porte !

Rassembler nos concitoyens, les étudiants comme les scolaires, pour transmettre les valeurs de l’engagement de réserviste, de citoyen deux fois.

Nous avons la chance d’être de vrais réservistes interarmées, et je continue de tout mettre en œuvre pour que nos associations se dynamisent et marchent ensemble vers un même objectif.

Le centenaire de l’UNOR procure les moyens de se définir pour les prochaines années, de renforcer la cohésion de notre institution sur le territoire national, dans un esprit de défense partagé par le plus grand nombre et incarné par certain.

Je remercie chaleureusement les régions UNOR : Pays de la Loire (Angers), Auvergne (Clermont-Ferrand), Bretagne (Saint-Cyr Coëtquidan), Île-de-France (Mont-Valérien), Midi-Pyrénées (Toulouse),

Lorraine sur la tombe de notre fondateur Raymond Poincaré, et Rhône-Alpes (Les Chapieux), ainsi que les membres des associations pour l’organisation des commémorations à ce jour et celles qui auront lieu jusqu’à la clôture le jeudi 17 novembre à Paris.

  • Janvier 2022

Chers camarades,

C’est avec un réel plaisir que je vous présente, ainsi qu’à vos familles, vos proches, mes meilleurs vœux de belle et heureuse année 2022 !

Cette nouvelle année fera parler de vous, de nous, par l’intermédiaire du Centenaire de l’UNOR. Nous y rappellerons la création de l’Union, le 22 mai 1922, les bénéfices des actions coordonnées avec les réserves des armées, les actions réalisées dans les rallyes, en montagne ou dans les campagnes de France, les actions des Anciens dans les formations auprès de la jeunesse, dans les institutions ou dans les associations.

Nous y recevrons les témoignages, ou les souvenirs d’encadrement et de suivi de jeunes arrivés dans la grande famille des réserves, ou l’accompagnement de camarades en difficulté, par l’ASUNOR…

Fidèle aux vœux des officiers de complément exprimés lors du Congrès de Versailles d’octobre 1921 : « continuer dans la Paix l’œuvre qu’ils ont accomplie pendant la guerre (…) apporter à la défense nationale une collaboration effective et permanente », l’Union nationale des officiers de réserve et des organisations de réservistes s’engage pour la France.

Elle se nourrit de la volonté de servir, et d’entraider, par l’information et la solidarité active, la grande famille des réservistes opérationnels, citoyens ou anciens, en tout temps et en tous lieux.

Cultivant les traditions de sacrifice et d’honneur de ses camarades de l’armée active, l’UNOR est aujourd’hui une force citoyenne, polyvalente, réactive, tournée vers le lien armée-nation qui, 100 ans après sa création, continue de tenir, durablement pour notre défense et notre pays, un rang que son histoire et notre armée lui attribue.

En complément de commémorations dignes de ce nom, nous préparons un ouvrage de prestige, millésimé « 1922-2022, 100 ans d’engagement pour la France ».

Cet ouvrage aura pour but de relier aux événements contemporains, à l’histoire de nos institutions et à celle de quelques-unes des plus prestigieuses politiques de Défense de notre pays, la signification profonde des engagements militaires, moraux et citoyens dont les réservistes de toute arme, sont investis.

Attaché à notre devise « Servir », je félicite ardemment les acteurs de ce projet et remercie vivement tous ceux qui apporteront leur concours, et soutiendront ce Centenaire 2022.

À la question, à qui s’adresse ce centenaire ? Je répondrai à tous les publics, sans exclusion : nous sommes debout et fiers ; nous travaillons et réussissons, alors donnons envie, convainquons, rassemblons, formons, et rayonnons sur les versants civils et militaires de la colline que nous tenons depuis 100 ans.

Autrement dit, nous sommes le chainon intermédiaire, la rotule entre deux catégories de citoyens, et nous sommes les deux !

Certainement cet événement s’adresse à nos adhérents, nos sympathisants, mais plus largement à tous les citoyens.

« L’UNOR, c’est la défense décomplexée », présente sur tous les flancs : militaire, sociétale, littéraire, institutionnelle. Notre centenaire sera ouvert à tous.

Si nous faiblissons, d’autres Français s’empresseront d’observer le rétrécissement de notre influence naturelle… L’objectif du Centenaire est d’évoquer le double engagement du citoyen au profit des armées de la nation. Il s’articulera en trois étapes chronologiques en 2022 :

  • l’ouverture, samedi 21 mai, en rendant hommage au président de la République Raymond Poincaré, sur ses terres natales (Grand Est).
  • des commémorations d’envergure organisées par les régions UNOR entre mai et novembre, mettant en avant la diversité régionale des AOR par des galeries de portraits.
  • une clôture à l’École militaire (Paris) et le ravivage de la Flamme courant novembre.

Par ce Centenaire, nous souhaitons clairement mettre en avant nos valeurs, dans un moment où, cachée par une crise sanitaire, nous vivons pleinement une crise sécuritaire, de régime.

Nous devons montrer que notre « Esprit d’Engagement » est crédible, opérationnel auprès de la communauté de défense, utile pour promouvoir nos valeurs de solidarité, d’engagement, d’amour de la France et rayonnant auprès des familles de Français qui nous le demande.

Je sais pouvoir compter sur votre engagement pour réussir notre rendez-vous avec les Français !

  • Septembre 2021

Chers camarades,

Pour la plupart d’entre nous, que ce soit au travail, dans la réserve ou en famille, voici venu le temps du retour de la vie quotidienne après la période estivale, et cette reprise s’accompagne de tant d’inquiétudes : virus à variants multiples, violences omniprésentes sur notre territoire, retour des Talibans…

Face à la tentation d’une morosité légitime, il est un vrai défi : celui de s’engager et d’espérer ! C’est un choix très exigeant, mais d’autres l’on fait avant nous, soyons en dignes.

Aujourd’hui, le centenaire de l’UNOR est à nos portes. Mais quel avenir donnait-on à cette poignée d’officiers de complément, lorsqu’ils décidèrent de s’unir malgré les egos, et de se regrouper pour ne jamais cesser de défendre notre particularité au sein de la défense nationale ? Qui aurait pu prédire que le 22 mai 2022, cent ans jour pour jour après la date de parution du décret de création de l’UNOR au Journal Officiel, nous existerions malgré les antimilitarismes, les désintérêts et les menaces ?

Fidèle aux vœux des « Officiers de Complément » exprimés lors du congrès de Versailles d’octobre 1921 – « continuer dans la Paix l’œuvre qu’ils ont accomplie pendant la guerre (…) apporter à la défense nationale une collaboration effective et permanente » – l’Union nationale des officiers de réserve et des organisations de réservistes est officiellement créée le 22 mai 1922.

Présidée par le capitaine de réserve, Raymond Poincaré, ancien président de la République, l’UNOR s’engage pour la France. Elle se nourrit de la volonté de servir dans les réserves, et d’entraider, par l’information et la solidarité active, la grande famille des réservistes opérationnels, citoyens ou anciens, en tout temps et en tous lieux.

Cultivant les traditions de sacrifice et d’honneur de ses camarades de l’armée active, l’UNOR est aujourd’hui une force citoyenne, polyvalente, réactive, tournée vers le lien armée-Nation qui, 100 ans après sa création, continue de tenir, durablement pour notre Défense et notre pays, un rang que son histoire et notre armée lui attribue.

Pour la tenue des journées officielles commémorant le Centenaire de l’Union, nous préparons – en collaboration avec l’Agence Kas – l’édition d’un ouvrage de prestige, millésimé « 1922-2022, 100 ans d’engagement pour la France ».

Le but de cet ouvrage sera de relier aux événements contemporains, l’histoire de nos institutions et celle de quelques-unes des plus prestigieuses politiques de Défense de notre pays, et la signification profonde des engagements militaires, moraux et citoyens dont les réservistes de toute Arme, sont investis.

Attaché à notre principe « Servir », je profite des journées officielles commémorant le Centenaire de l’Union, pour remercier chaleureusement tous ceux qui apporteront leur concours, et soutiendront ce Centenaire 2022. Nous sommes en pleine rédaction, par le biais de plusieurs angles (journalisme, histoire), des fondements de l’UNOR et de son évolution centenaire. Nous construisons, avec les régions et les AOR, des évènements dans plusieurs lieux de notre belle France.

Alors que la France nous appelle, nos repères de valeurs doivent être visibles pour nos concitoyens. Ne pas préparer ce centenaire à la hauteur des engagements de chacun, héritiers dans ses armes du rayonnement des anciens, ce serait inscrire l’UNOR dans l’ombre et l’oubli, alors qu’elle mérite !

Les élections présidentielles auront eu lieu et chacun aura pu s’exprimer selon ses envies et sa vision de l’avenir de la France.

Alors, je vous le dis, après plusieurs dizaines de réunions du Comité du Centenaire, la finalisation du dossier de présentation, des réunions avec les présidents des Régions UNOR et des AOR, je vous transmets un seul mot d’ordre : mobilisez-vous tous !

  • Juin 2021

Chers amis,

Le premier semestre de cette année a connu peu d’activité, mais la disparition, le 6 mai, de notre ami, mon prédécesseur, le colonel (H) Jacques Vitrolles, nous a assaillis. Celle-ci a touché notre si belle Union, fidèle à son principe « Servir », qu’il a su vivre et faire vivre ! Armées & Défense lui dédie plusieurs pages.

Je souhaite également rendre hommage à tous nos camarades de l’UNOR qui nous ont quittés cette année. Je m’associe à la peine de chaque famille ainsi qu’à celle de leurs associations.

Nous sommes dans une crise sanitaire que seule la période post Première Guerre mondiale avait connu, avec la grippe espagnole. Nous avons su y redoubler d’esprit de résilience, auquel s’est associé l’esprit de vigilance, luttant, d’une part, contre cette nouvelle inquiétude, et d’autre part, contre l’apparition d’une menace majeure qui pourrait résulter du cumul des deux.

Aucun de vous n’a raccroché sa motivation à travailler au service de la France et des Français, des armées, afin de renforcer l’esprit de défense. Vous avez fait preuve de responsabilité individuelle et collective.

L’élan des bonnes volontés n’est d’ailleurs pas tari car des demandes d’intégration à l’UNOR arrivent fréquemment au siège. Les présidents des associations locales et nationales doivent être vigilants et attentifs à ces nouveaux arrivants. Savoir accueillir est important, savoir intéresser nos ab initio UNOR est essentiel.

Durant le dernier trimestre, la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale a auditionné 37 personnalités ou associations dont l’UNOR afin de présenter 53 propositions dans son Rapport d’information.

Je partage avec vous les éléments forts de leur conclusion, car les rapporteurs l’affirment : « il ne suffit pas de réunir des volontaires pour constituer une réserve. Cette notion devrait être resserrée autour de dispositifs caractérisés par :

  • une identité, manifestée par une permanence dans le temps et une tenue distinctive ;
  • une formation ou un cadre, gage de transmission des compétences, qu’elles soient techniques ou relationnelles ;
  • une animation, qui permet de maintenir la motivation des réservistes et d’entretenir un esprit de corps dans la durée ;
  • une doctrine d’emploi claire, qui précise dans quelles circonstances et pour quelles missions la réserve est employée, en évitant les écueils que sont les conflits d’intérêts, les effets d’aubaine, la semi-professionnalisation et l’éviction des emplois permanents ;
  • un cadre juridique, qui protège les volontaires mais aussi les professionnels auprès desquels ils évoluent ;
  • un contrôle rigoureux, qui prévient les dérives. »

Ceci étant précisé, ils recommandent d’assurer un financement stable et régulier aux réserves qui offrent :
1.- un recrutement ouvert, qui se manifeste par la diversité sociodémographique des membres de la réserve, au nom de la cohésion nationale et de la transmission de savoir-faire utiles à la collectivité ;
2.- une capacité avérée à contribuer à la résilience de la Nation en cas de crise majeure sur le territoire national ».J’appelle de mes vœux une concrétisation de ces propositions parlementaires, dans une application législative et réglementaire, dès que possible.

L’année 2022 qui approche ne sera pas uniquement une année d’élections, elle sera aussi celle de notre centenaire qui retracera l’appui inestimable à la France qu’ont apporté des réservistes engagés depuis 100 ans, depuis les officiers de complément jusqu’aux plus jeunes qui ont rejoint la Garde nationale.

Ainsi, du 22 mai 2022, date de parution au Journal officiel de la création de l’UNOR, jusqu’au 12 novembre, le Comité du centenaire organise des manifestations trimestrielles dans la Meuse, puis sur l’ensemble du territoire national, pour enfin se conclure à Paris (hormis les périodes de réserve électorale).

Je remercie d’ores-et-déjà les régions UNOR qui feront claquer nos couleurs et vibrer nos valeurs auprès de nos concitoyens et de la jeunesse. Cet évènement sera votre succès, celui de l’Union, un succès pour TOUS !

Je conclue par l’annonce qui nous a été faite voici quelques semaines d’un nouveau CEMA. Je formule le souhait que notre Union puisse tisser des liens constructifs avec lui.

Je vous souhaite de sortir prudemment de cette période difficile, et vous exhorte, donc à vous protéger encore, par les mesures recommandées, pour pouvoir rester prêts à Servir.

Bonnes vacances !

Profession de Foi – Assemblée générale du 27 mars 2021

Chers amis,

Le 1er avril 2017, vous m’élisiez président national de notre Union.

Je tiens à vous exprimer tout l’honneur que j’ai eu à remplir cette noble mission pendant ces quatre années, et je le ressens toujours aujourd’hui.

La flamme qui nous anime depuis un siècle, date de la création de l’UNOR, est toujours aussi vive, même si elle a pris d’autres formes. Elle se nourrit de la volonté d’être utile et de servir, en tout temps et en tous lieux.

Depuis quatre ans, l’UNOR a su travailler dans le cadre institutionnel, en devenant membre du CSRM[1] (décret de 2018), et en assurant des participations à la CAJ, à la DSNJ, au CNPC[2].

Promouvoir le lien armée-nation, défendre nos intérêts moraux, entretenir la mémoire et porter haut les valeurs civiques, constituent l’ADN de notre Union, dont les statuts ont été officiellement déposés en mai 1922. Ce sont les piliers de mon action. Dans cet esprit, l’UNOR a signé une convention avec l’ONAC[3], et est présente aux commémorations nationales et locales

Au moment où les crises sécuritaire, sanitaire et sociale assaillent la France, l’UNOR a pour devoir de renforcer sa solidité et sa solidarité interne. Je rappelle nos entretiens avec les autorités institutionnelles : la SEMARM[4], le président de Commission de la défense nationale et des forces armées (Assemblée nationale), le président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées (Sénat), mais aussi les entretiens plus fréquents avec la secrétaire générale de la Garde nationale et les délégués aux réserves (ADS et gendarmerie nationale).

Outre-la fusion/dévolution de l’ANOH[5], la présidence de l’UNOR a initié la démarche permettant de devenir propriétaire du logo et de l’appellation UNOR. Nous avons réintégré le GORSSA[6], accueillit l’ANORSCA[7], et mieux coordonné nos actions avec celles de l’ASUNOR[8], tout en renforçant les relations avec la FNASOR[9].

Je me réjouis également de la réapparition, en 2017, de l’UNOR Jeunes, rassemblant plusieurs centaines de personnes débutant leur vie professionnelle et familiale et qui n’ont pas effectué de service national : ils sont appelés Ab initio et incarnent la réponse de la France aux attentats, pourrait-on dire.

Après trois années d’un premier mandat, nous avions confié cette Délégation à deux enseignes de vaisseau, pour conduire pour quelques années, à la destinée de plus de plus de 200 jeunes actuellement inscrits.

Je suis fier que l’UNOR soit présente sur tous les continents par les implantations de nos camarades expatriés qui font rayonner nos valeurs. L’UNOR continue d’assurer une vice-présidence de la CIOR[10], et au sein de la délégation française, deux de ses membres sont présidents de comités très stratégiques.

La délégation française sait participer aux différents congrès et réunions intermédiaires, en complémentarité avec le représentant français au NRFC[11], sous la compétence stratégique du DIAR[12].

Tout ce travail ne se fait pas seul. Je salue ici les travaux de fond entrepris par le délégué général LCL (R) Jean Giacomazzo en créant le fameux Trait d’Union, rayonnant bien au-delà de l’Union, le comptable, le CNE (er) Yves Dalmasie et le CDT (R) Lionel Pétillon, rédacteur en chef d’Armées & Défense, dont la maquette a été modernisée, et qui est aussi au cœur du chantier de rénovation du site internet de l’UNOR, largement utilisé au quotidien.

Comptons sur nos associations nationales, territoriales, interarmées, des services et aussi sur l’UNOR Jeunes pour entretenir cette flamme et perpétuer les valeurs que nous ont transmises nos Anciens, au profit de la résilience face aux crises actuelles et à venir. « Être inerte, c’est être battu ». « Face à l’évènement, c’est à soi-même que recourt l’homme de caractère », disait le général De Gaulle.

Cela ne peut se faire sans vous, les adhérents et les AOR. Depuis 2017, nous avons développé des activités au profit des régions UNOR et AOR, en travaillant avec l’ensemble des associations nationales, en visitant les régions UNOR à raison d’une par semestre : Normandie, PACA, Grand Est, Occitanie, Bretagne ; en rencontrant les AOR à raison deux à trois par an (sauf en 2020), et en favorisant les concertations sur la communication par les objets, et en mettant à disposition des éléments visuels de communication (flamme, kakémono).

L’implication personnelle, ainsi que celle du bureau, et le désir d’aller de l’avant durant mon premier mandat renforcent ma vision pour l’avenir de l’UNOR. L’objectif est d’asseoir son rayonnement auprès de tous les réservistes opérationnels ou citoyens, des institutions, de la société civile, pouvant se reposer sur la vivacité des partenariats avec la GMF, Unéo, Tégo… comme sur les rapprochements initiés avec d’autres associations proches : Souvenir Français, UNC, Médaillés militaires, ONAC VG, Solidarité Défense, ADOSOM, ANOPEX, ASAF[13] et la Fédération française de tir. Sans aboutir à son intégration, la candidature de RESGEND[14] a néanmoins fait l’objet d’une commission d’étude.

Notre place est bien-sûr entière dans les multiples entretiens avec le DIAR, comme ceux relatifs au SNU[15], ou nos actions au sein des comités de la CIOR et notre participation constructive aux réunions du Comité national d’entente.

Je tiens ici à rendre hommage à tous les militaires morts en opération, et sans notion de hiérarchie qui n’aurait aucun sens, je pense particulièrement au colonel Arnaud Beltrame, qui a commencé sa carrière comme officier de réserve, comme bien d’autres.

Nourris de ces exemples de vie, je me fixe le cap pour l’UNOR :

  • Orienter notre jeunesse qui recherche une voie, pour devenir un complément essentiel de l’effort de défense de notre pays,
  • Réussir les relations avec les associations majeures de réservistes, et notamment celles des pays qui ont choisi l’implication de ses citoyens pour défense.

En application des nouveaux statuts et d’un nouveau règlement intérieur, l’UNOR peut entamer un second siècle (!) sur des bases modernes et renouvelées. Que les commémorations du Centenaire 1922-2022 soient à la hauteur de notre rayonnement, nous y reviendrons en conclusion.

Le drapeau tricolore qui nous a été tendu, en relais, par « Ceux de 14 », de 39-45, d’Indochine, d’Algérie et d’ailleurs, a permis que de jeunes français continuent à s’engager dans nos armées et aillent jusqu’au sacrifice de leur vie, pour défendre la France, ses valeurs et sa grandeur.

Comme vous l’avez compris, mon second mandat qui débute, consacre une part importante à la préparation d’un évènement pour notre Union : son Centenaire qui nous animera collectivement en 2022.

Ce sera le moment pour des générations d’officier de réserve, de se remémorer de très nombreux souvenirs, sur des années qui, pour les uns comme pour les autres, ont été inévitablement marquantes ou décisives : chacun se souvient de ses classes, de ses préparations militaires, de ses affectations où la richesse des apprentissages et l’intensité des relations vous marquent à vie.

Que les commémorations du Centenaire soient à la hauteur de notre rayonnement. 1922-2022 ! l’UNOR fêtera ses 100 ans d’actions pour ses membres, de soutien à nos armées, de participation opérationnelle.

Dans la lignée de notre fondateur, M. le président de la République, Raymond Poincaré, nous agissons aujourd’hui avec une vision pour un nouveau siècle d’engagements.

J’ai créé le comité du Centenaire de l’Union et en ai confié sa présidence au MC (R) Jacques Fogelman. L’objectif de cette commémoration est de bien comprendre que notre passé constitue les racines du futur de l’Union. Nous mettrons en avant nos valeurs, dans un moment où, cachée par une crise sanitaire, nous vivons pleinement une crise sécuritaire, et nous devons montrer que notre « esprit d’engagement » est crédible, opérationnel auprès de la communauté de défense et utile pour promouvoir nos valeurs de solidarité, d’instruction, d’amour de la France et rayonnant auprès des familles de Français qui nous le demande.

Pour l’avenir, les Régions UNOR et l’ensemble des AOR, vous aurez à cœur de mieux faire rayonner, et d’enrichir de nouveaux membres nos associations de réserve. Reconnue comme une composante du monde associatif combattant, l’Union sera observée pour la qualité de commémoration du centenaire de nos origines créatrices. Soudés comme une famille de la Défense, nos valeurs seront portées en étendard, nous en serons des témoins vivants, il nous faut être forts, et imprégné du sens de l’engagement.

Notre avenir s’inscrit par la dynamisation des activités régionales et locales, la reprise des visites trimestrielles dès que l’Hexagone retrouvera sa liberté de circulation, la poursuite des signatures des partenaires institutionnels et privés, le tout sous le signe de l’évolution des méthodes, de communication, concertation, délégation et coordinations des missions de chacun.

N’hésitez pas à me contacter pour voir ce que nous pouvons faire ensemble pour que nous fassions vivre notre Union. Je sais que je peux compter sur chacun d’entre vous. Je saurai ne pas vous décevoir. Faisons nôtre cette phrase de Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

Je suis avec vous et je veux tout faire pour que nos associations se dynamisent et marchent ensemble vers un même objectif. Ne pensons enfin qu’à notre Patrie et à l’UNOR.

Vous pouvez vous rendre compte qu’il y a bien des chantiers à engager ou à poursuivre. Comme vous le savez, j’ai rencontré chaque année nos homologues allemands et nous découvrons la place prépondérante de leur association dans la formation initiale des réservistes allemands.

Pour cette mission, leur budget alloué par le parlement est de plus de sept millions d’euros, ce qui leur permet de grandes actions, c’est vrai, mais démontre également la confiance et le rôle de responsabilité que le gouvernement allemand donne à ses réserves. L’ampleur des responsabilités confiées n’est pas à la même hauteur en France !

Alors, En avant notre Union ! pour mieux :

  • Unir sincèrement et intensément la famille des réservistes opérationnels, dans un creuset rassemblant tous les profils sans restriction ; heureux de leurs vécus, ils en témoigneront ;
  • Nouer des relations pérennes avec les institutions implantées sur le territoire national, des préfets, aux conseillers municipaux. Ne restez donc pas isolés, sans lien fort avec les DMD (délégation militaire départementale) ;
  • Optimiser nos efforts de recrutement envers les nouveaux arrivants dans l’engagement sous ESR, ou CBSP[16], afin qu’ils rejoignent nos rangs ;
  • Rayonner grâce aux expériences des honoraires qui possèdent le temps et que nous remercions pour les passages de relais chaleureux ; et aux réservistes citoyens, sans statut militaire, dont la mission est de développer le lien armées-entreprises-jeunesse Nation.

Solidement appuyée sur son passé, mais non moins résolument tournée vers l’avenir, l’UNOR continuera, pour longtemps encore, à rassembler des officiers qui sauront, comme leurs ainés, entretenir sa mémoire conjuguée aux actions du présent.

Nos participations sont intenses et nos idées souvent reprises. Nous avons la chance d’être de véritables réservistes interarmées alors, mettons nos efforts en commun pour que l’Union continue de servir la défense et l’esprit de défense de notre pays.

La France a besoin de l’UNOR, nous l’aimons !

Lieutenant-colonel (R) Philippe Ribatto
Président national de l’UNOR

[1] CSRM : Conseil supérieur de la réserve militaire. [2] CAJ : Commission armées-jeunesse. DSNJ : Direction du service national et de la jeunesse. CNPC : Centre national de protection civile. [3] ONAC : Office national des anciens combattants et victimes de guerre. [4] SEMARM : Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. [5] ANOH : Association nationale des officiers honoraires. [6] GORSSA : Groupement des organisations de réservistes du service de santé des armées. |7] ANORSCA : Association nationale des officiers de réserves du service du commissariat des armées. [8] ASUNOR : Action sociale de l’Union nationale des officiers de réserve. [9] FNASOR : Fédération nationale des associations de sous-officiers de réserve. [10] CIOR : Confédération interalliée des officiers de réserve. [11] NRFC : Nato Reserve Forces Committee. [12] DIAR : Délégué interarmées aux réserves. [13] ADOSOM : Association pour l’administration des œuvres sociales d’outre-mer. ANOPEX : Association Nationale des participants aux opérations extérieures. ASAF : Association soutien à l’armée française. [14] RESGEND : Réservistes et sympathisants de la gendarmerie. [15] SNU : Service national universel. [16] CBSP : collaborateurs bénévoles du service public.

  • Janvier 2021

Chers amis,

L’année 2020 vient de s’achever et aura vu les Français, tour à tour, libres, confinés, malades, hospitalisés, attristés, attaqués, choqués, endeuillés…
Plus de 100 ans après la Grande Guerre, une pandémie a ressurgi. Les moyens pour lutter contre elles ne sont pas les mêmes, et sa médiatisation est tout autre. À cette occasion, la population française a redécouvert le service de santé des armées, auquel je rends hommage ici.

En renfort du côté médical, d’autres réservistes ont prêté main forte dans les hôpitaux, ou pour la logistique liée aux masques. Le savoir-faire et l’efficacité militaire ont été reconnus par le monde civil qui ne connaît plus l’armée, puisqu’elle n’y séjourne plus par la conscription. De même, l’opération Résilience au profit de la population française a mis à contribution la réserve opérationnelle.
L’année avançant, les actes de guerre qui se sont perpétrés ont provoqué une utilisation renforcée des équipes Sentinelle, au sein desquelles de nombreux réservistes opérationnels servent, sans relâche.

Nous ne pouvons que regretter la situation difficile dans laquelle se trouve la France, mais à la fois se réjouir que des jeunes gens s’engagent encore dans les forces armées et dans la réserve. Pour cela, il a fallu que le flambeau soit transmis par nos Anciens, qui, comme me l’ont écrit plusieurs de nos camarades, peuvent rester encore très actifs et conservent leur part de pugnacité.

Pour la vie de notre Union, 2020 a vu la refonte de ses statuts, travaillés depuis plusieurs années et enfin validés par le ministère de l’Intérieur. Il nous reste à élaborer le règlement intérieur qui s’y réfère. Notre vie associative a été modifiée : l’assemblée générale et le conseil d’administration se sont déroulés grâce aux systèmes virtuels qui permettent d’échanger.

Je tiens à remercier le lieutenant-colonel (R) Jean Giacomezzo qui a fait vivre ce formidable lien de vie l’UNOR, qu’est le Trait-d’Union. Je salue également la rigueur de la comptabilité du capitaine (er) Yves Dalmasie et Lionel Pétillon, rédacteur en chef d’Armée & Défense qui a eu un travail compliqué cette année, pour assurer à l’UNOR sa publication trimestrielle : qu’il en soit chaleureusement remercié également.

Maintenant, tournons-nous ensemble vers l’avenir.

2021 sera une année de préparation du Centenaire de l’UNOR, que nous devons construire et faire vivre, afin qu’il représente sur l’année 2022, la réunion de moments d’Histoire, de terrain, de réflexion et de rayonnement de l’Union.

Que 2021, que nous espérons meilleure, vous apporte santé et bonheurs, ainsi qu’à vos familles et l’enracinement de notre esprit d’engagement dans les réserves, au service de la France.

  • Octobre 2020

Chers amis,

Après des vacances calmes passées sur notre territoire, je vous espère en pleine santé et rempli d’ambition pour faire avancer la réserve ! C’est à nous, les AOR, les régions UNOR, les associations nationales d’être actifs et rayonnants sur l’ensemble du territoire national, pour notre rendez-vous annuel avec les Français, qui nous retrouveront à l’édition 2020 des Journées nationales des réservistes (JNR 2020).

Elle se tiendra du 12 octobre au 12 novembre sur les thèmes : « Fiers d’être réservistes » et « Fiers de nos réservistes ». #JNR2020, #FiersDeNosReservistes, #GardeNationale.
Notre rayonnement sur le terrain aura pour bénéfice d’attirer de jeunes compatriotes dans la réserve, d’une part, et de faire comprendre aux employeurs la nécessité de la double appartenance de leurs salariés, d’autre part.

Légitimement, bon nombre d’entre vous estiment que la réserve devrait apporter encore plus aux armées et à la Nation. En effet, l’armée française est presque positionnée aux quatre coins de monde : la réserve va-t-elle alors les seconder à l’extérieur ou à l’intérieur de nos frontières ?
C’est une des préoccupations de nos grands commandeurs et le général Burkhard, chef d’état-major de l’armée de terre s’en est ouvert au Figaro. Il résume son intention d’une formule pour l’armée de 2030 : il faudra « être prêt immédiatement. C’est pourquoi il nous faut plus d’épaisseur », insiste-t-il. L’une des préconisations de son plan stratégique concerne l’usage de la réserve.

Une partie de celle-ci, composée d’anciens militaires, est mobilisable cinq années après la fin de leur service. Une autre partie compte 24 000 volontaires qui consacrent jusqu’à 42 jours par an à des missions opérationnelles.
Mais leur engagement n’est pas toujours aisé ou simple à comprendre dans leur environnement professionnel et certains « citoyens deux fois », préfèrent encore le cacher à leur employeur.

« La réserve, c’est un complément de masse que l’on n’emploie pas suffisamment », estime le CEMAT, en conseillant de réfléchir aussi à son rôle en cas de conflit de haute intensité. Ce sera l’un des sujets, dont je m’entretiendrai au nom de l’Union, avec la générale de brigade aérienne Véronique Batut, nouvelle secrétaire générale de la Garde nationale.

Je ne peux vous rapporter les conclusions du congrès international de la CIOR, qui devait avoir lieu à Liège, puisqu’il a été repositionné en version numérique, fin septembre : les préoccupations sanitaires de nos collègues de l’OTAN, étant les mêmes que les nôtres. Nous devons toujours nous protéger et protéger les autres de la propagation de ce virus et de ses conséquences, mais la vie continue, parfois sous des formes différentes.

Je vous réserve pour la fin, une bonne nouvelle : la refonte du site internet de l’UNOR ! Elle vous permettra, notamment de visualiser, grâce à sa carte interactive, l’emplacement et les coordonnées des AOR. Le maillage territorial de l’UNOR revêt une importance de plus en plus reconnue.
N’hésitez pas à échanger informations et bonnes pratiques, entre réservistes.

Dans l’attente de vous retrouver nombreux aux JNR qui seront clôturées sous l’Arc de Triomphe, autour du ravivage de la Flamme, je souhaite un franc succès à vos activités de rentrée !

  • Juin 2020

Chers amis,

Nous avons tous subis une période « extra-ordinaire », au sens propre du terme ! J’espère que celle-ci vous a gardés en pleine santé, ainsi que vos proches et qu’elle n’a pas été trop difficile à vivre. Il est vrai que l’on a vu certaines « guerres » plus difficiles à vivre, et en cela, je ne minimise rien, ni personne.

J’espère également que nous aurons appris de ce temps de « pause » et d’introspection.

Je souhaite mettre en avant les réservistes opérationnels convoqués durant le confinement, pour des missions spécifiques, tels que les membres du service de santé des armées et de l’armée de terre qui ont mis sur pied l’hôpital en Alsace ou à Mayotte et l’ont fait fonctionner. D’autres ont pu travailler en renfort dans les chaînes logistiques pour l’approvisionnement en masques, par exemple.

Que tous ceux qui ont œuvré trouvent ici un vif et chaleureux remerciement pour les efforts, au profit de la communauté nationale, et pour n’en citer que quelques-uns, les médecins en chef (R) Jacques Fogelman et Jean-Philippe Durrieux, président de l’AOR 31, de la région Midi-Pyrénées, et de l’association nationale UNaRéFSSA, le LCL (R) Philippe Grégoire, président de la région Lorraine…

Cette période de trois mois de confinement nous a touchés de près, sans, je l’espère, qu’il y ait eu de victime au sein de l’Union. Nous avons décidé durant cette période de rester unis et « au contact », et vous avez été des dizaines à nous remercier de la création du Trait-d’Union que vous avez tous reçus quotidiennement pendant 45 jours.

De l’enseignement de la mise en œuvre de cette publication, nous avons souhaité, depuis la baisse d’intensité de la crise sanitaire, rendre cette parution hebdomadaire. Vos participations constructives et vos très nombreux remerciements font chaud au cœur ; la solidarité de l’Union en est renforcée.

En perspective, les Journées nationales du réserviste 2020 se tiendront du 13 octobre au 12 novembre. Elles ont quatre objectifs : informer des possibilités d’engagement offertes par les réserves, associer en nombre les employeurs de réservistes, renforcer l’adhésion du personnel d’active et sensibiliser l’entourage des réservistes, si nécessaire. La cérémonie de clôture se déroulera sous l’Arc de Triomphe, et sera organisée par le chef d’escadron Cédric Caillon, officier de marque de la Gendarmerie.

Je compte sur votre participation et vos actions innovantes dans les régions et départements.

À la rentrée, je vous demande de prendre contact avec les nouveaux délégués militaires départementaux afin de faire connaître l’UNOR et votre AOR aux nouveaux affectés. De même, c’est le moment de vous faire connaître, vous, réservistes opérationnels, citoyens et honoraires, mais aussi, vous présidents d’AOR, auprès des correspondants défense fraichement nommés dans les conseils municipaux de vos mégalopoles, villes et villages.

À l’international, la CIOR a réduit ses meetings, annulé le congrès d’été dont la fameuse compétition sportive internationale, la MILCOMP, dans le respect du prolongement des mesures de la crise sanitaire que tous les pays viennent de vivre.

La situation semble maintenant se normaliser, et je demande alors aux présidents des conseils de régions UNOR, de tenir leurs assemblées générales, au plus vite, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. L’assemblée générale nationale et le conseil d’administration se tiendront les 20 et 21 novembre, à l’École militaire ; j’espère vous y retrouver nombreux.

Après un été et des vacances les plus reposantes et enrichissantes possibles, je vous souhaite de bien préparer pour la rentrée, une reprise rayonnante et constructive de notre Union !

  • Mars 2020

Chers amis,

Vous me permettrez, malgré la situation sanitaire dans laquelle nous nous trouvons, de commencer cet éditorial, par un hommage appuyé au lieutenant-colonel (R) Loïc Conquer. Sa disparition brutale sur le plateau du Larzac nous a tous laissés sans voix.

Je tiens à renouveler à son épouse et ses enfants, les condoléances de l’UNOR et nos remerciements pour le temps qu’ils ont offert à notre Union, en acceptant l’absence de leur époux ou père, au profit du rayonnement international de l’UNOR.

Nous lui avons dit un « à dieu », au cours d’une Messe très fervente et les honneurs lui ont été rendus au cimetière, dans lequel il est enterré, au sein du carré militaire.

Comme vous le savez, nous sommes dans une crise sanitaire que seule la période post Première Guerre mondiale avait connue, avec la grippe espagnole.

Vous le savez, cette nouvelle menace ne fait pas disparaitre celle à laquelle nous sommes confrontés depuis 2015. En effet, après chaque attentat que nous vivons, la France et les Français ont déjà fait preuve de leur capacité de résilience, renforcée par la durabilité de l’esprit d’engagement nécessaire à la défendre.

Dans la crise actuelle, je suis persuadé qu’il nous faut redoubler d’esprit de résilience, auquel doit s’associer l’esprit de vigilance. Il s’agit de lutter, d’une part, contre cette nouvelle menace, et d’autre part, contre l’apparition d’une menace majeure qui pourrait être constituée du cumul des deux.

Dans ce contexte, nous devons tous faire preuve de responsabilité individuelle et collective.

C’est pourquoi, pour participer à l’effort national, de lutte contre la propagation de ce virus, et pour protéger nos adhérents, le bureau de l’UNOR avait décidé début mars, de suspendre toutes les activités et évènements entrainant des rencontres physiques, le CA et l’AG…

Comme l’a indiqué le président de la République, nous avons le devoir de faire face à cette crise, et j’espère que cette période durera le moins longtemps possible. En effet, les mesures prises ont bouleversé radicalement notre quotidien.

Nous sommes certains que chacun d’entre vous, dans le cadre de ses responsabilités, et de sa vie personnelle, saura participer à cette mobilisation nationale, avec raison et sang-froid.

« La France doit pouvoir compter sur ses armées. Je compte sur chacune et chacun d’entre vous, militaires et civils du ministère des Armées pour répondre, chacun à votre niveau et selon vos responsabilités à ce que nos concitoyens attendent de nous.

La période que nous traversons demande de s’appuyer plus encore sur la confiance, la créativité, l’engagement et l’esprit de solidarité, qui sont la force de ce ministère et des armées françaises. La solidarité est une valeur cardinale de notre communauté de défense, plus que jamais, il faut la faire vivre chaque jour », nous a dit Madame la ministre des Armées.

Dans ce contexte, la réserve opérationnelle pourrait être appelée à remplacer ou renforcer les personnels d’active, si toutefois, ceux-ci n’étaient pas suffisamment nombreux, malades ou occupés par des activités exceptionnelles. Ce message est celui que je porte depuis trois ans dans mes éditoriaux !

Je vous souhaite de traverser au mieux cette période difficile, et vous exhorte donc à vous protéger au mieux, par les mesures recommandées, pour pouvoir rester opérationnels et prêts à servir.

  • Janvier 2020

Chers amis,

C’est le cœur gros, mais fiers, que nous nous retrouvons, à l’aube de l’année 2020.

Le cœur gros, car l’année se termine devant treize corbillards ; imaginer treize familles et autant d’orphelins, ne peut que nous toucher, nous révolter même !

Dans cette douleur, nous sommes présents auprès de nos camarades d’active et de la grande famille de l’Armée. Certains membres de famille des victimes font même partie de nos rangs et dans l’adversité nous essayons de les soutenir sans faille.

Fiers, car on voit que de jeunes Français sont encore capables de s’engager, de faire le choix des armes de la France, et surtout de donner leur vie pour nous. Nous devons les remercier en les honorant et nous mesurons leur sacrifice et celui de leurs familles et camarades.

Sur un autre plan, j’ai le plaisir de partager avec vous, l’honneur que nous fait le général Walter Lalubin, délégué interarmées des réserves, de nous accorder une interview présentant le bilan des actions engagées depuis son arrivée, comme les perspectives d’avenir.

2020 représente la seconde partie de mon mandat. Il a pour principal objectif, dans la continuité de mes prédécesseurs, de faire rayonner l’UNOR tout d’abord grâce et surtout à nos AOR, ensuite à l’international, à travers la CIOR, mais aussi vers les députés, sénateurs et autorités militaires à qui je fais connaître sans relâche, notre Union. Nous avons été d’ailleurs contributeurs au même titre que les associations nationales d’armées aux auditions parlementaires.

Je ne suis bien-sûr pas seul et l’équipe de l’UNOR s’est grandement étoffée et je tiens à remercier ici les membres du bureau et les « permanents de l’UNOR » qui se dévouent et s’investissent.

De plus, je suis chaleureusement invité en région et nous apprécions, je crois mutuellement, de pouvoir échanger et réfléchir sur nos engagements. Je suis le premier témoin du dynamisme des régions et des associations nationales, tout en état conscient des difficultés rencontrées et que nous surmontons.

Comme je le souligne régulièrement, les AOR maintiennent le flambeau, pour le transmettre à la jeunesse, dès qu’elle sera en mesure de s’en saisir.

Notre journal Armée et Défense est un formidable outil de diffusion qu’il ne faut pas hésiter à utiliser, et à promouvoir dans les forums ou des DMD (délégations militaires départementales).

2020 est une année électorale sur le plan local, vous le savez, et je me permets de vous exhorter à prendre une place au sein des équipes municipales, en briguant, notamment le poste de correspondant défense ou de responsable du devoir de Mémoire. C’est un lourd travail mais qui porte ses fruits.

Espérant que vous ayez passé un bon Noël en famille et de joyeuses fêtes de fin d’année, tout en soutenant et /ou pensant à nos soldats et à leurs proches, je vous présente mes vœux de bonne et heureuse année, riche d’engagements et de rayonnements. Prenez soin de vous et de la France !

 

  • Octobre 2019

Chers amis,

Je reviens vers vous après la période estivale qui, je l’espère a été propice aux activités de réserve, pour les uns, à l’instruction pour les autres et pour tous, une période de repos et de réflexion.

Après une mobilisation importante des médias par les élections européennes, nous abordons la campagne des élections municipales, au sein de laquelle notre implication en faveur de la défense et de la réserve pourrait se faire entendre. Institutionnellement, chaque maire nomme un corres­pondant défense pour une mission d’information et de sensibilisation des administrés aux questions de défense.

Interlocuteurs privilégiés des autorités civiles et militaires du département et de la région, leur mission d’information s’exerce au sein du parcours de citoyenneté qui comprend l’enseignement de défense à l’école, le recensement, la Journée de défense et de citoyenneté (JDC), et les activités de défense : préparations militaires et la réserve. Les élus des municipalités, doivent savoir remercier les soldats de l’opération Sentinelle qui nous protègent quotidiennement.

Dans d’autres lieux, c’est la place laissée aux logements pour les militaires, et notamment les gendarmes, qui doit être anticipée et réalisée dans des structures acceptables et décentes.

Dans l’ensemble des 36 000 communes, la place est largement faite au devoir de mémoire et à la reconnaissance, par l’intermédiaire des cérémonies patriotiques, mais aussi par l’enseignement fait aux écoliers, de l’histoire de leurs grands-parents ou arrières grands parents.

Nous avons donc chacun à veiller, dans une grande métropole comme dans un petit village, à ce que l’ensemble de ces points en lien avec la Défense et les valeurs que nous portons, soient respectés.

Au-delà de notre œil bienveillant, nous devons parler des réserves opérationnelle ou citoyenne, du rôle de notre Union, de cette belle complémentarité apportée à ceux qui nous défendent. Et je dirais même si personne ne s’en saisit : pourquoi ne pas le faire soi-même ? Cela pourrait être notre engagement, nous… déjà deux fois citoyens !

Que personne ne se méprenne : je parle bien de l’engagement des réservistes, au sein des équipes muni­cipales, tout en respectant bien-sûr la neutralité de l’État et simplement, par l’esprit de service !

Cet été, lors de la Military Competition de la CIOR à Tallin en Estonie, l’équipe féminine de la France a renoué avec les lauriers du podium, sur la marche la plus haute, puisque pour la troisième année consécutive, elle termine la première place devant les autres nations. Dans une autre catégorie, l’équipe masculine est également montée sur le podium. Bravo à nos deux équipes pour nous avoir donné joie et fierté !

Au sein de l’académie estonienne des sciences de sécurité, et pendant les deux semaines précédant le congrès, l’académie des langues a encore fait le plein des stagiaires apprenant le français ou l’anglais. L’organisation française est bien rodée et a été couronnée de succès mérités. La délégation française a tenu dignement sa place, et tous ses engagements de travail dans les sept autres comités.

Depuis le début de ma présidence, j’ai fait du rapprochement franco-allemand dans le domaine des réserves une priorité. Avec le délégué aux rela­tions internationales, nous avons ainsi été invités en octobre 2018 à participer aux journées annuelles des réserves à Berlin, durant deux jours, pour représenter les réserves de l’armée française. Nous le sommes à nouveau en octobre 2019, pour faire une présentation de la Garde nationale à nos collègues allemands.

En retour, nous invitons à Paris, au lancement des Assises de la réserve à l’École militaire, le colonel (R) Oswin Veiht, président de la Verbands der Reservisten der Deutschen Bundeswehr (VdRDB), l’équivalent allemand de l’UNOR, qui représente plus de 115 000 réservistes allemands auprès des autorités de leur pays. Le colonel (R) Veiht est également député (CDU/CSU) au Bundestag et membre de la Commission de la défense au parlement allemand. C’est donc un grand honneur qui est fait à la réserve française !

Pourquoi ne pas espérer que soit accordé institutionnellement, dans quelques années, à l’UNOR une place aussi importante en France ?

Notre rayonnement se poursuit pourtant et doit continuer son enracinement au plus profond de nos territoires, que sont pour nous les AOR. La Garde nationale est en train d’atteindre ses objectifs de fin d’année, alors je ne peux que souhaiter un recrutement accru de nos jeunes camarades dans notre Union.

Si le rayonnement de l’UNOR sur le plan national et international progresse, je tiens particulièrement à valoriser et encourager l’engagement de nos présidents d’associations et de tous les volontaires qui s’investissent au quotidien.

Leur implication efficace, leur volontariat, leur esprit d’engagement reconnu et le dévouement concret qu’ils déploient dans bien des domaines est digne d’exemple. Je veux encore à les remercier et chaleureusement les féliciter.

 

  • Juillet 2019

Chers amis, 

Ce deuxième trimestre 2019 se caractérise par la commémoration du 75e anniversaire du débarquement en Normandie qui nous rappelle la nécessité de la transmission des valeurs et de la mémoire, à nos jeunes camarades, nos enfants et petits-enfants.

En effet, comme de génération en génération, se transmet le patrimoine génétique et matériel, il nous faut travailler également à la transmission de notre patrimoine historique et mémoriel.

Nous représentons à notre tour, le chainon intermédiaire, comme nos Anciens l’ont été pour nous. Une fois de plus, je vous rappelle ce devoir.

Au mois de mai, nous avions été marqués par les images des obsèques de nos camarades d’active, membres du Commando Hubert, et la qualité des hommages qui ont fait revivre la notion de sacrifice de nos Anciens. Après celui du colonel Beltrame, l’expression de l’héroïsme réapparait ; celui de la modestie du geste définitif, simplement accompli dans la mission. Alors que nous traversons ces heures tragiques à répétition, les enquêtes d’opinion indiquent plus de 90% d’opinions favorables pour l’armée, redevenue populaire. L’obligation du service militaire passée et les mouvements idéologiques antimilitaristes éloignés, notre drapeau revient honoré des valeurs de l’institution militaire : le patriotisme, le courage, la discipline, l’autorité et l’abnégation.

C’est ainsi que, dans ce temps de paix instable pour la France, l’armée reprend sa place dans la société, même si son format a fortement diminué. Nous soutenons dans notre quotidien une partie de cette fierté, dans les engagements opérationnels des réservistes de la Garde nationale, comme dans les engagements mémoriels des honoraires et les relais de la réserve citoyenne.

En interne à l’UNOR, nous avons voté, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 30 mars, nos nouveaux statuts, sous le signe de la modernisation et de l’adaptation aux nouvelles régions administratives de 2015.

Ils adoptent une plus grande souplesse pour accueillir les experts dont nous avons besoin, et sont à présent en cours de validation par le ministère de l’Intérieur. De nombreuses tentatives de modification de statut de l’UNOR avaient été auparavant initiées, et je remercie mes prédécesseurs pour le travail accompli, ainsi que nos juristes actuels, pour leur éclairage.

J’irai jusqu’à dire que je suis fier d’avoir pu faire aboutir nos discussions, dans un climat apaisé, que connait actuellement l’UNOR. Ce climat est toutefois le fruit des efforts de chacun.

Cet été, de nombreux réservistes se retrouveront pour la marche de Nimègue, moment privilégié de cohésion entre militaires d’active et de réserve au sein des pays de l’OTAN, avec une majorité d’européens. Chacun, tout en faisant un effort, se rappelle les sacrifices d’antan. L’UNOR s’associe à eux !

Alors que de nombreux Français seront en vacances, nos camarades réservistes continueront les patrouilles Sentinelle, participeront au renfort dans les brigades de gendarmerie, dans les régiments ou au sein des hôpitaux du service de santé des armées. Qu’ils soient là encore vivement remerciés !

En août, se tiendra en Estonie, le congrès annuel de la CIOR (Confédération interalliée des officiers de réserve), et la délégation française que je présiderai, devra tenir la place qui revient à la France. Les jeunes officiers de réserve « otaniens » approfondiront leur connaissance des langues française ou anglaise aux cours de l’Académie des langues. Lors du Congrès, la voix de la France sera entendue dans le respect de l’utilisation du français, à part égale avec l’anglais !

Sa compétition sportive est de renom, et nos équipes s’entraînent d’arrache-pied pour porter le plus haut possible nos trois couleurs. Nous les soutiendrons par la pensée !

Plus nationalement, je tiens particulièrement à féliciter et à encourager toutes les activités locales (marche, raid, tir, instruction, formation…) que nos régions et nos associations ont le grand mérite de mettre sur pied. Toutes ces activités sont indispensables et fondamentales à notre Union. Cette année, les Journées nationales du réserviste nous rassembleront du 13 octobre au 12 novembre ; sachons recruter et retenir nos camarades les plus jeunes.

D’ici là, l’été apportera l’occasion de nouvelles rencontres, en vacances ou en famille et nous permettra dans bien des situations, de diffuser l’esprit de défense et d’engagement qui nous anime.

Je vous souhaite alors les vacances, les plus rayonnantes possibles.  
 

  • Avril 2019

Chers amis, 

Cela fait déjà deux ans que je suis président de notre Union et si on fait un premier bilan, on peut constater la poursuite, avec les membres du bureau, de nombreux chantiers, de recherche de partenariats, de sécurisation des statuts juridiques, de redynamisation de l’« UNOR Jeunes », de développement des partenariats internationaux.

Les axes de la communication sont élargis et nous poursuivons notre engagement ainsi que notre travail en lien avec les différents délégués réserve et la Garde nationale. Le cycle des visites en région se poursuit et je continue à rencontrer le dynamisme des régions, et des hommes qui les composent.

L’UNOR a été présente à l’honneur de la Nation rendu au colonel Arnaud Beltrame. Elle a également été honorée lors du communiqué de presse au moment de « l’affaire Benalla » de juillet dernier.Nous développons de façon concomitante des relations bilatérales privilégiées avec l’association des officiers de réserve allemande. En effet, l’an dernier l’UNOR avait proposé la mise en place d’un partenariat avec la FdRBw, comme une mise en application avant l’heure, d’une partie du traité d’Aix-la-Chapelle.

Sur le plan international, la délégation française à la Confédération interalliée des officiers de réserve (CIOR) s’étoffe, même si nos travaux ne permettent de couvrir que seulement 60% des comités. Ainsi, il est encore nécessaire de maintenir notre montée en puissance en interne. L’OTAN traite des questions concernant les réservistes par l’intermédiaire de trois organismes différents : le Comité des forces de réserve nationales (NRFC), la Confédération interalliée des officiers de réserve (CIOR) et la Confédération interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOMR).

Le mois dernier, le Conseil de la CIOR a approuvé le protocole d’accord avec la NRF (NATO Response Force) et les deux présidents l’ont signé. Les membres de la CIOR se sont engagés avec la NRFC dans sept comités pour rechercher des domaines d’intérêt communs et des travaux futurs.

Les groupes d’experts étaient CYBER, la base de données des réserves, la CIMIC (Civil Military Cooperation), la CLA (CIOR Language Academy), la coopération avec les tierces parties (soutien de l’employeur), les jeunes officiers de réserve et le recrutement.

La CIOMR souhaite également signer son propre mémorandum d’accord avec la NRFC, et formaliser ses relations institutionnelles avec le COMEDS (Committee of Chiefs of Military Medical Services in NATO).

Il reste à développer une coopération plus étroite avec la CISOR (Confédération internationale des sous-officiers de réserve) dont la dernière réunion s’est déroulée à Hanovre, du 8 au 10 février. L’officier de liaison de l’ACT (Allied Command Transformation) a souligné l’opportunité pour la CIOR de contribuer au développement des capacités, à l’éducation, à la formation et aux exercices, et à l’engagement de coopération. Voilà de belles perspectives pour celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre.

À quelques jours d’un probable Brexit, et alors que la Grande-Bretagne préside la CIOR, pourrait-on dire que les liens qui nous unissent pour défendre nos pays des menaces actuelles sont des liens forts, au-delà des traités ? L’Europe de la Défense se fait également par l’intermédiaire des réserves. Je viens de rencontrer à nouveau en Alsace nos homologues allemands et suisses. Un réel esprit commun se développe, fort de nos valeurs militaires communes.

Si l’on continue à observer les progressions, on constate que le service national universel voit le jour au moment où l’Arc de Triomphe est attaqué. Les temps sont troublés et il faut des flambeaux à poursuivre dans la pénombre ! C’est certainement ce besoin de valeurs qui fait le succès des livres du général de Villiers.

C’est d’ailleurs ce que font vaillamment les présidents de nos associations territoriales que je remercie chaleureusement pour leur engagement et leur investissement à porter haut les valeurs de notre Union.

J’ai notamment la joie de saluer la création de deux nouvelles associations : l’AOBS (Association des officiers de la Baie de Somme) et l’AORTV (Association des officiers de réserve de Toulon Var).

Un élan nous porte ; à nous d’être communicatif, je n’en doute pas ! 
 

  •  Janvier 2019

[ Discours prononcé lors de la cérémonie des voeux de l’UNOR à l’École militaire, le 16 janvier 2019 ]

Chers amis,

Je suis très honoré d’être pour la deuxième année, devant vous, devant un parterre d’invités prestigieux et de répondre aux vœux de bonne et heureuse année du Premier vice-président, du Secrétaire général et des présidents de région, ainsi que des associations d’officiers de réserve de la France entière.

A mon tour, je vous présente avec un sincère plaisir mes meilleurs vœux de belle et heureuse année, de pleine santé, pour vous comme pour vos familles et de succès dans vos missions et objectifs. Pour l’ensemble des réservistes présents ce soir, je vous souhaite en plus de ces vœux déjà formulés, de pouvoir concilier astucieusement votre engagement au service de la nation, avec celui de votre vie professionnelle. L’exercice d’équilibre quasi permanent que demande la conjugaison de ces deux vies n’est pas simple, je le sais, et pourtant sa réussite est notre devoir et notre honneur.

Je suis très heureux que nous soyons désormais 75 000 réservistes opérationnels en ce début d’année et salue l’Esprit d’engagement, que j’appelais de mes vœux l’année dernière ; il a poussé des françaises et des français à signer un ESR en 2018.

Depuis un an, l’UNOR est en plein développement et en structuration constante. On pourrait dire qu’elle se « cape » !

Comme le président de du Nord région le précisait la semaine dernière à l’un de ses adhérents, l’UNOR n’a jamais été une « amicale » (où l’on se contente, généralement, de se réunir de temps à autre pour « gueuletonner », ne sachant débattre que de préoccupations très catégorielles), mais une structure dont les buts sont triples :

  • Entretenir et vivifier l’Esprit de Défense dans le Pays, notamment dans la population civile (essentiel depuis l’arrêt de la conscription en 1996)
  • Défendre l’Institution militaire (qui en a grandement besoin) et savoir orienter la jeunesse française vers sa réserve opérationnelle ou citoyenne
  • Aider au recrutement de nos armées professionnalisées

 Cette ADN est en nous, et, plus précisément, chez ceux qui animent le territoire national, au premier rang desquels, je tiens à souligner le travail important des centaines d’associations territoriales (AOR) dont nous a parlé le premier Vice-Président à l’instant. Elles participent à la diffusion de l’Esprit de Défense et d’Engagement auprès des élus, des administrations, des institutions civiles, des entreprises et de la jeunesse.

Que font-elles ? Voici quelques exemples :

  • Raid de « Calais Guînes »
  • Marche de Nimègue
  • CITOOR : concours international de tir et d’orientation des OR (Mulhouse)
  • Rallye des lycéens de Mulhouse
  • « Rallye citoyen » des Hauts de Seine
  • Raid de la Côte-d’Or 
  • Biathlon de Haute-Savoie
  • « Rallye jeunes « de la Mayenne
  • Concours de tir de Dunkerque
  • « Air raid » de Mont-de-Marsan

 Et pour terminer, retenez que 283 diplômes ont été émis pour remercier les enfants et les écoles qui ont réalisés des dessins de noël à l’attention de nos militaires en OPEX.

Vous le voyez, l’UNOR est, avant tout, fait de forces, de vitalité, de votre rayonnement  !

Par l’intermédiaire du délégué général, le lieutenant-colonel (R) Jean Giacomazzo, véritable homme de confiance avec lequel nous échangeons quotidiennement et que je tiens à remercier devant vous, je vous consulte régulièrement, et lis avec attention vos opinions, car vous représentez mes yeux sur le territoire national et c’est souvent pour répondre aux questions d’envergure nationale. [Type question sur l’Europe de la Défense]

Comme je l’avais annoncé l’an passé, j’ai souhaité être entouré et entourer le bureau de l’UNOR par des experts, qui ont comme caractéristique, en plus de leur expertise, d’avoir tous signé un ESR. Ils sont ainsi rentrés dans un engagement renforcé, au profit de l’Institution d’une part et de notre Union, d’autre part.

Je tiens donc à vous annoncer les arrivées :

  • du lieutenant-colonel (R) Didier Mabire, qui devient adjoint au Premier vice-président, en charge des régions : il vient seconder le colonel (R) Montalbot pour resserrer les liens avec les régions et les AOR,
  • du capitaine (R) André Cazeau qui est nommé chancelier national, pour le suivi des dossiers de nos camarades honoraires, auprès de la chancellerie,
  • de l’enseigne de vaisseau de 2ème classe (H) Jean-Louis Hemmer, qui pilote un groupe de travail sur la refonte des statuts de l’UNOR, datant d’une quinzaine d’années et sur l’adaptation de nos structures aux régions administratives
  • du lieutenant (R) François Gorriez qui travaillera sur les points juridiques spécifiques (dépôt à l’INPI du logo de l’UNOR, par exemple),
  • du lieutenant (R) Gautier Bardi de Fourtou qui initiera le rôle de correspondant annonceur,
  • du commandant (R) Christophe Soulard-Coutand et du lieutenant (R) Armand Terrien critiques culturels et responsables des prix littéraires de l’UNOR,
  • du lieutenant-colonel (R) Philippe Maze-Sencier qui reprend les relations internationales. Après avoir consolidé nos relations avec l’Italie, nous sommes en train d’établir des contacts trimestriels avec la VdrBV, l’association allemande pendante de la nôtre,
  • du colonel (H) Yves Harel qui coordonne la préparation du centenaire.

Tous nos camarades renforcent la puissance de l’UNOR en interne, qu’ils en soient remerciés. Dans cette continuité, notre Union, a renouvelé la Présidence de la délégation Française de la CIOR, Confédération Interarmées des Officiers de Réserve. J’ai été élu en septembre, vice-président France, afin d’amplifier le travail de ces deux dernières années, du lieutenant-colonel (R) Loïc Conquer, que je tiens à remercier.

En quelques mois, la délégation française s’étoffe fortement et vient de dépasser la vingtaine de personnes, participant ainsi au rayonnement et à l’ambition, des missions de nos collègues d’active, dans la représentation de la France.

La délégation française se structure fortement, avec l’arrivée du commandant (R) Fabrice Maronneau, dans le rôle de Secrétaire de la délégation française, ayant beaucoup travaillé durant les 2 ans de Présidence française de la CIOR, il devient cette année, le coordinateur des compétences dans les comités. Notre ambition est que chacun des 9 comités de la CIOR, à savoir : CIMIC, PFP, Legal Affair, Public Affair, Def Sec, Symposium, YRO, CLA & MILCOMP … soient composés d’officier français.

La France saura renforcer sa présidence de l’académie des langues dont le colonel (R) Stanislas de Magnienville en est le directeur, secondé par le capitaine (R) Nicolas Bayol. L’un des comités le plus connu est celui de la MILCOMP. Nos 3 équipes sportives, entrainées brillamment par leurs coachs dirigés par le lieutenant-colonel (R) Jean-Philippe Labadie et le commandant (R) Olivier Rey.

Comme l’an passé, les féminines se sont hissées sur le podium au Canada. Sur 3 équipes engagées, deus sur trois sont montées cette année sur le  podium, car les Féminines n’étaient pas les seules, puisque l’équipe des Novices a aussi eu droit au Podium ! Les lettres de félicitations sont actuellement auprès de leur colonel de régiments pour signatures.

Je souhaite ici remercier chaleureusement le Général (2s) Francis Marec pour le travail déterminant qui a été réalisé dans la conduite du groupe de travail « DIAR international 2022 » qui s’est réuni pour sa cinquième réunion de travail, vendredi dernier. Ce GT a été créée à l’initiative du Général Walter Lalubin, récemment nommé Délégué Interarmées aux Réserves, qu’il en soit ici chaleureusement remercié. Je tiens à remercier solennellement les armées et services, par l’intermédiaire de leurs DRES, pour les efforts financiers importants qu’ils concèdent afin d’envoyer sous ESR, les membres de la Délégation Française de la CIOR.  Je salue la présence de la Générale Dominique Vitte, adjointe au commandement Terre pour le territoire national et déléguée aux réserves de l’armée de Terre (DRAT), qui, j’espère, transmettra volontiers ces remerciements à ses collègues DRES des autres ADS.

La représentation française internationale est souvent assurée par la Réserve, elle est un complément important de celle de nos camarades d’active. Dorénavant, nous allons recevoir des éléments de langage communs, ce qui nous permettra de rayonner : « de concert » !

Je ne peux cependant évoquer la CIOR, sans un hommage au CRC2 (er) Alain Layrac, qui nous a quitté en juillet dernier. Il participait à la CIOR, certes, mais était le trésorier de notre Union. Il a tenu nos finances, avec la rigueur nécessaire, aidé judicieusement par le capitaine (er) Yves Dalmasie et le colonel (R) Hervé Boca. C’est un difficile travail d’équilibre, entre ce que l’on veut et ce que l’on peut ! Qu’ils en soient tous les 3 remerciés et ayons une pensée particulièrement pour notre camarade Alain.

Les discussions que nous avons avec nos homologues européens, lors du congrès de la CIOR nous montrent que nos problématiques sont les mêmes et que nous avons tout intérêt à voir ensemble quelle réponse apporter face au terrorisme qui nous menace toujours sur notre sol.

La Réserve au travers de l’UNOR joue une partition de proximité envers la population française : nous sommes une courroie de transmission vers le civil !

2018 a vu se réduire la composition du CSRM, en ne conservant que 2 associations de réservistes : l’UNOR et la FNASOR, et nous avons eu l’honneur, pour la 1ère fois, de nous voir proposé un stand, lors des Assises de la Réserve d’octobre dernier. Je tiens à en remercier vivement la Générale Anne Fougerat, secrétaire générale de la Garde Nationale.

Dans les nouvelles menaces, face aux Institutions politiques et aux représentations de l’Etat, nous sommes le soutien indéfectible de la Garde Nationale. Nous avons été choqués comme vous tous de la dégradation de l’Arc de Triomphe, raison pour laquelle ce bâtiment de fierté nationale illumine notre carte de vœux. L’objectif de la réserve et de l’UNOR est de participer à conserver la paix sur notre sol et de soutenir dans ses actions, la 5ème puissance de Défense mondiale, par l’intermédiaire de notre maillage territorial, que vous représentez !

 2018 a vu également la signature de partenariats avec TEGO et UNEO et je tiens à les remercier également pour le soutien qu’ils nous apportent, en faisant paraître leur publirédactionnel dans notre journal Armées et Défense. Un 3e partenariat est en cours de négociation.

Le journal de notre union est un vecteur principal de nos actions et de celles des AOR ; il est mené de main de maître par son rédacteur en chef Lionel Pétillon, dont je salue le travail et que nous pouvons applaudir. La communication passe également par le site Internet de l’UNOR, qui devrait, dans le courant de 2019 être modernisé pour renforcer son attractivité et son dynamisme.

Loin d’une révolution, l’UNOR est en évolution. L’avenir des réserves appartient aux ab initio, qui déjà représentent dans la Garde Nationale, plus de 60%. Cette population, sans passé militaire, est aussi celle de l’UNOR de demain : l’UNOR « Jeunes » dont vient de parler le lieutenant-colonel (R) Stéphane Depauw a largement dépassé la centaine de personnes, alors qu’elle a moins d’un an et demie d’existence.Déjà largement engagés dans les activités sportives de la CIOR, nous leur souhaitons une belle réussite dans leurs autres responsabilités (prix littéraire, correspondant annonceur, juriste).

Vous remerciant à nouveau de votre présence, je vous renouvelle nos vœux les meilleurs pour cette nouvelle année 2019, de belle santé, de bonheurs dans vos choix de vie, de succès et de réussites dans vos missions, dont certaines sont communs ! L’un des objectifs de notre présentation des vœux est naturellement d’initier de nouveaux contacts, de renforcer les liens qui unissent l’active et la réserve, le monde civil et le monde militaire… plus simplement fit : entre nous.

De vos discussions, peut-être naitront de nouveaux projets lors de cette soirée, et je vous invite maintenant à rejoindre le buffet, « la main dessus » !