Vigipirate – Urgence attentat

La posture du plan Vigipirate sur l’ensemble du territoire national a été élevée au niveau « Urgence attentat » par décision de la Première ministre à la suite de l’attaque à caractère terroriste qui s’est produite à Arras, à l’encontre d’un professeur, le 13 octobre 2023.

Relevant en effet du Premier ministre, le plan Vigipirate est « un outil central du dispositif français contre le terrorisme, nous apprend le site Internet du Gouvernement. Il associe toutes les parties prenantes, l’État, les collectivités territoriales, les opérateurs publics et privés ainsi que les citoyens, à une attitude de vigilance, de prévention et de protection ».

Le plan Vigipirate poursuit deux objectifs :

  • développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société, afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace d’action terroriste ;
  • assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste.

Sa mise en œuvre repose sur trois principes majeurs :

  • évaluer la menace terroriste en France et à l’encontre des ressortissants et intérêts français à l’étranger :
  • connaître les vulnérabilités des principales cibles potentielles d’attaque terroriste afin de les réduire ;
  • déterminer un dispositif de sécurité répondant au niveau de risque.

Un plan sur trois niveaux

Il existe trois niveaux adaptés à la menace et matérialisés par des identifiants visibles dans l’espace public, indique encore le site du Gouvenement :

1/ Le niveau de vigilance correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives.

2/ Le niveau sécurité renforcée – Risque attentat adapte la réponse de l’État à une menace terroriste élevée, voire très élevée. Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées en complément des mesures permanentes de sécurité et selon les domaines concernés par la menace (aéroports, gares, lieux de cultes, etc.). Ce niveau de sécurité renforcée peut s’appliquer à l’ensemble du territoire national.

3/ Le niveau urgence attentat peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise. Il permet notamment d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.

L’opération Sentinelle renforcée

Le niveau urgence attentat activé le 13 octobre dernier a donc notamment permis la « mobilisation exceptionnelle de moyens ». Ainsi, à la demande du président de la République, le ministère des Armées a renforcé dès le lendemain du drame d’Arras, le dispositif de sécurisation de lieux sensibles en France. « Ce renforcement passe par le rehaussement de mesures déjà existantes », signale le ministère des Armées, notamment à travers l’opération Sentinelle : 10 000 soldats (dont 3 000 en réserve) sont désormais engagés sur le territoire national.

« Le volume des forces mobilisées ainsi que les lieux surveillés, évoluent en fonction des réquisitions préfectorales et des menaces identifiées » précise la MINARM qui indique qu’à « l’heure actuelle, environ 500 sites sont sécurisés par le dispositif Sentinelle. »

Source : gouvernement.fr, defense.gouv.fr

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